Au
cours des décennies qui suivirent la découverte des rayons X par
Roentgen, quantité d’innovations améliorèrent les performances
de l’imagerie médicale, favorisant son essor et lui procurant une
place toujours plus importante dans la prise en charge des patients.
Cependant, le progrès décisif, qui marque réellement l’avènement
de l’imagerie moderne, c’est l’omniprésence de
l’informatique. Sa contribution dans le développement de la
tomodensitométrie est essentielle. La tomodensitométrie (computed
tomography = CT) a été introduite en 1972 par Sir Godfrey
Hounsfield (né en 1919), qui partagea avec Allen M. Cormack (né en
1924) le prix Nobel de médecine en 1979 pour cette découverte.
Hounsfield
était ingénieur dans la firme EMI Ltd, à Londres, qui
jusqu’alors ne produisait que des disques phonographiques (« La
voix de son maître ») et des fournitures électroniques.
Voici comment il rapporte l’origine de sa découverte: « J’étudiais
la possibilité de reconstruire, par un ordinateur, des images en
tranches du corps humain à partir d’un nombre de mesures
radiographiques très précises prises dans des angles différents.
La tâche apparaissait gigantesque car il fallait obtenir plusieurs
centaines de milliers de mesures et résoudre un nombre égal d’équations ».
Il construit donc un nouveau système de détection pour saisir les
données avec plus de sensibilité et plus rapidement. Hounsfield réalise
un premier prototype expérimental doté d’une source de rayons
gamma. Pour obtenir une image, la durée des mesures (environ
28’000) fut de 9 jours et le temps de reconstruction par
l’ordinateur géant de deux heures et demie. En remplaçant la
source de rayons gamma par un tube à rayons X, le temps
d’acquisition fut réduit à 9 heures
Le
premier scanner clinique fut installé au début de 1972 au Atkinson
Morley’s Hospital, à Londres. Le succès fut immédiat.
Le
premier tomodensitome (scanner) fut installé en France en juillet
1973 dans le service du Professeur Metzger du CHU
Pitié-Salpêtrière. (Paris XIIIème).
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