| Découverte
            en 1946 aux Etats-unis, la
            technique, qui a pris aujourd’hui une importance capitale et dont
            les performances vont certainement encore s’accroître, est
            l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ses avantages sont évidents
            et multiples : l’emploi d’ondes non ionisantes, une résolution
            des contrastes très élevée, la mesure possible du flux sanguin,
            la faisabilité d’une analyse chimique des tissus vivants. Très
            schématiquement, on peut dire que cette technique expose le contenu
            en eau des structures biologiques. Placés dans un champ magnétique
            très puissant et ayant été excités par des impulsions électromagnétiques,
            les noyaux de certains atomes émettent des ondes hertziennes. Ces
            signaux sont détectés et fournissent des informations, soit sur la
            localisation des atomes dont ils proviennent (c’est l’imagerie),
            soit sur leurs caractéristiques chimiques (c’est la
            spectroscopie). Pour l’imagerie, on utilise principalement les
            signaux provenant des noyaux d’hydrogène de l’eau contenue dans
            le corps humain.
 Le
            prix Nobel de physique en 1952 a récompensé Felix Bloch
            (1905-1983), de l’Université de Stanford, et Edward Mills Purcell
            (1912-1997) de l’Université de Harvard, qui en 1946, avaient décrit
            séparément le phénomène de la résonance magnétique. On peut
            relever que Bloch est né en Suisse et qu’il a étudié à l’Ecole
            Polytechnique de Zurich. Il a été le premier directeur du CERN à
            Genève, de 1952 à 1954. La
            première image axiale du corps humain obtenue par résonance magnétique
            fut publiée en 1977 par Raymond V. Damadian (né en 1936), de la
            State University de New York. Pour une seule coupe au niveau du
            thorax, l’examen avait duré plusieurs heures, alors
            qu’actuellement une telle image est obtenue en moins d’un dixième
            de seconde (Eisenberg, 1992 ; Pallardy et al, 1989 ;
            Rosenbusch et al, 1994). Pour
            les nombreux développements qu’il a apportés dans le domaine de
            la spectroscopie par résonance magnétique, Richard R. Ernst (né
            en 1933) de l’Ecole Polytechnique de Zurich, a été honoré du
            prix Nobel de chimie en 1991. Ses découvertes ont en outre favorisé
            de manière significative l’essor de l’imagerie par résonance
            magnétique, car elles ont contribué à réduire considérablement
            le temps d’examen. L'IRM
            aujourd'hui   |