Les premières radiographies                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Retour examens d'antan

 

Le 8 novembre 1895 W.C Roentgen découvre les RX.
Comme une traînée de poudre, la radiographie se répandit partout ou on disposait de bobines d'induction et de tubes cathodiques. Les électrothérapeutes furent spécialement favorisés mais le fondateur reconnu de la Neuroradiologie fut Arthur Schüller.(1874 -1957)


La première "radiographie" : main de Berta RŒNTGEN
Ci-contre : un des tout premier tube de Crookes.

 

Au début, la plupart des utilisateurs des rayons X ne soupçonnaient pas qu’ils puissent être dangereux et ne prenaient pas de précautions particulières. Pourtant, déjà peu après leur découverte, des complications furent constatées. Des cas de dermatites chroniques, notamment au niveau des mains, suivies de cancers, furent rapportés. En effet, beaucoup de ces pionniers plaçaient la main gauche devant le tube pour apprécier la qualité du rayonnement. Ainsi, plusieurs centaines d’entre eux moururent de leur maladie professionnelle dans des conditions souvent épouvantables, après des amputations successives. C’est lentement seulement que des mesures de radioprotection efficaces furent instaurées (Fig. 1) (Eisenberg, 1992 ; Huber, 1995 ; Mayer, 1995 ; Wieser et al, 1989).

Pour honorer la mémoire des martyrs de la radiologie, un monument fut érigé en 1936 près du pavillon Roentgen de l’Hôpital Sankt Georg de Hambourg, emplacement choisi en souvenir du célèbre professeur Heinrich Albers-Schoenberg, qui travailla dans cet hôpital jusqu’en 1921, date à laquelle il succomba, victime des rayons après treize années de souffrance. Par ordre alphabétique y sont gravés les noms des médecins, physiciens, chimistes, techniciens, employés de laboratoire et soeurs hospitalières de tous les pays dont la mort est due au maniement professionnel des rayons. Complétée depuis son inauguration, la liste totalise près de 400 noms, parmi lesquels les Genevois Henri Simon (1868-1913) et Louis Félix Barbey (1881-1928) (Eisenberg, 1992 ; Pallardy et al, 1989 ; Rosenbusch et al, 1994 ; Wieser et al, 1989)

Outre les dangers somatiques, on découvrit plus tard les dangers génétiques des rayons ionisants. En 1927, Hermann Joseph Müller (1890-1967), aux Etats-Unis, démontra que l’irradiation des gonades de la drosophile produit des mutations qui se perpétuent dans les générations futures. Il obtint le prix Nobel de médecine en 1946 (Eisenberg, 1992).

 

Avril 1896 : radiographie d'un projectile dans la tête d'un malade à Nelson en Angleterre.

Novembre 1899 : Oppenheim décrit l'érosion et le ballonnement de la selle turcique dans les tumeurs hypophysaires.

Mars 1911 : Henschen fait radiographier par Forsell le conduit auditif dilaté par un neurinome du VIII.

Novembre 1912 : luckett et Steward découvrent l'air dans les ventricules, à la suite d'une fracture du crâne.

Ainsi, la radiographie du crâne continuait sa progression sous l'œil vigilant de Schüller.
 
Il publia dès 1905  "L'image radiologique de la base du crâne" et en 1912  "Le diagnostic radiologique de la base du crâne". Toutes les incidences du crâne ont été décrites à cette époque.