L'encéphalographie gazeuse.                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Retour examens d'antan

 

Deux innovations majeurs ont fait naître l'encéphalographie gazeuse:
           - L'injection d'air en faible quantité dans le système ventriculaire (par ponction lombaire) en substitution du liquide céphalo-rachidien. (Dandy-1918).
           - L'introduction de la tomographie.
Il faudra cependant de nombreux travaux et un perfectionnement de l'appareillage et de la technique pour donner à cet examen ses possibilités maximales à partir de 1960. Mémoire de Dandy su l'encéphalographie en 1919.

Principe de l'examen.
Après une ponction lombaire, de faibles quantité d'air prélevé au dessus d'une flamme (environ 7 cc à chaque fois) sont injectées successivement , sous contrôle scopie,  et permettent le remplissage progressif du système ventriculaire. Le liquide céphalo-rachidien est soustrait (pour éviter de créer une hypertension intra-crânienne) avant chaque nouvelle injection, mais reste toujours inférieur à celui de l'air injecté. 
Différentes manœuvres et positions vont permettre de collecter successivement l'air dans chaque région des ventricules.

Intérêt.
Étude du système ventriculaire et des espaces sous-arachnoïdiens afin de visualiser les blocages, déplacements, compressions extrinsèques, toutes déformations.

Technique.
Patient à jeun, prémédiqué.
Mise en place le l'aiguille dans le canal rachidien.
Au départ, le patient est assis tête légèrement fléchie (OM/25°)
On réalise un premier cliché en coupe tomographique afin d'apprécier la position des amygdales cérébelleuses (L'engagement amygdalien est une contre-indications absolue à la poursuite de l'examen)

7cc d'air sont alors injectés afin d'apprécier le quatrième ventricule et l'aqueduc de Sylvius, puis la position médiane du IIIème par une coupe de face.
Ensuite, déflexion de la tête et + 7cc d'air pour remplir les citernes de la base.
Flexion de la tête et du cou. + 7cc d'air qui va s'accumuler dans la région cervicale et la grande citerne.
+ 15 à 20 cc d'air (après soustraction de LCR) et retrait de l'aiguille.
Patient en décubitus dorsal. L'air se collecte dans les cornes frontales, la partie antérieure du III, les citernes supra-sellaires.
Patient en Procubitus pour visualiser les cornes occipitales et carrefours ventriculaires.
Manœuvre des cornes temporales avec rotation successives droites et gauche de la tête maintenues 10 secondes. Puis retour en décubitus ventral et cliché de face.
Incidents - Accidents.

L'encéphalographie gazeuse est probablement un des examens les plus "barbares" que la radiologie ait engendré.
Céphalées constantes (dues à l'injection d'air) et souvent intenses qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours. Les crises comitiales ne sont pas rares. Malaise vagal fréquent.
Les accidents plus graves sont assez rares. La complication la plus redoutable est liée à l'hypertension intra-crânienne (souvent en rapport avec une tumeur).
L'hydrocéphalie est presque toujours aggravée.
Plus rare : tendance au collapsus, rares cas d'embolie gazeuse  et d'hémorragie méningée.

Conclusion.

Toutes précautions prises, le risque de l'encéphalographie gazeuse restait acceptable en regard de la valeur inestimable
des informations fournies. Cet examen a disparu avec l'arrivée du Tomodensitomètre crânien (Scanner) en 1973.