CURIETHERAPIE DE LA PROSTATE
Jean-Baptiste GODON. Service d'Oncologie Radiothérapique
CHU de POITIERS
Le cancer de la prostate est la première cause de mortalité chez
l'homme. La curiethérapie est devenue une option intéressante dans ce
type de cancer. Elle présente en effet, de nombreux intérêts, en
terme de résultat et de qualité de vie, avec peu d'effets secondaires.
Le C.H.U de Poitiers, fort de son expérience, est devenu centre
formateur européen en curiethérapie temps réel.
Cette technique consiste à implanter des sources radioactives d'iode
125 directement dans le tissu prostatique, sous contrôle échographique
endorectal.
C'est un geste qui est effectué sous anesthésie générale par une équipe
multi-disciplinaire.
Elle ne s'adresse bien sûr pas à tous les cancers de la prostate, mais
à des cancers localisés.
LA GLANDE PROSTATIQUE : généralités
Anatomie de la prostate
LOCALISATION DE LA PROSTATE
- située sous la vessie
- derrière la symphyse pubienne
- en avant du rectum
- entourant la portion supérieure de l'urètre
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CONFIGURATION DE LA PROSTATE
Anatomiquement, on retrouve :
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- une base antéro-supérieure en contact avec le trigone vésical.
- une face postérieure en rapport avec les vésicules séminales
et les canaux éjaculateurs. Cette face dorsale présente un
sillon médian, divisant la glande en deux lobes. C'est
cette face qui est palpée par le médecin lors du toucher
rectal.
- un sommet appelé aussi apex se terminant au niveau du
sphincter strié.
- une face antérieure plane en contact avec le plexus
veineux de Santorini. Cette face ventrale répond à la
vessie.
- deux faces latérales en rapport avec les pédicules
vasculaires génito-vésicaux.
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CONFIGURATION INTERNE
La prostate est traversée par l'urètre et par les canaux éjaculateurs.
L'urètre, dans sa partie haute est entourée du sphincter lisse.
Dans sa partie moyenne, l'urètre présente une saillie dorsale, le veru
montanum où abouchent les canaux éjaculateurs.
PHYSIOLOGIE DE LA PROSTATE
- participe à la constitution du liquide séminal, dans
lequel vont baigner les spermatozoïdes.
- joue un rôle essentiel dans la continence urinaire
masculine par l'intermédiaire des sphincters lisse et strié.
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PATHOLOGIES DE LA PROSTATE
LE CANCER DE LA PROSTATE
- cancer le plus fréquent chez l'homme.
- seconde cause de mortalité par cancer.
- cancer hormono-dépendant.
- cancer d'évolution lente.
DIAGNOSTIC DU CANCER
Essentiellement diagnostiqué cliniquement soit par :
- la présence d'irrégularités de la prostate au toucher rectal
- des troubles urinaires
ou plus rarement par :
- des hématuries
- rétention urinaire aiguë
- la découverte de métastases osseuses.
LE DEPISTAGE DU CANCER
L'examen systématique de dépistage comporte :
- un toucher rectal
- un dosage de P.S.A
ANATOMO-PATHOLOGIE
- Le cancer de la prostate est presque toujours un adénocarcinome
plus ou moins différencié.
- Le grade de différenciation est le reflet de l'agressivité du
cancer. C'est la classification de Gleason que l'on utilisera.
MACROSCOPIQUEMENT
- On va trouver un nodule dur et ferme, unique ou multiple, aux
contours irréguliers.
- Le T.R va montrer une induration de la prostate, localisée ou étendue,
respectant ou ne respectant pas les contours de la prostate.
LES AUTRES PATHOLOGIES
- ADENOME PROSTATIQUE
- hyperplasie bénigne de la prostate
- la plus fréquente des pathologies
- affection bénigne se développant à partir des structures
glandulaires.
- PROSTATITE INFECTIEUSE
- d'évolution rapide (prostatite aiguë)
- d'évolution lente (prostatite chronique)
4- TRAITEMENTS DU CANCER
LA PROSTATECTOMIE RADICALE
Son but : retirer la totalité de la prostate et les vésicules
séminales.
Indications : cancers limités à la prostate.
Nécessite : une A.G de 5 à 6 heures, une hospitalisation de
10 jours.
Inconvénient : ne s'adresse qu'à des personnes en bon état général.
LA RADIOTHERAPIE EXTERNE
Son but : délivrer des doses importantes (au moins 66 Gy) pour
stériliser la tumeur, en préservant les organes sains.
Volume : soit limité à la prostate, soit étendu aux
ganglions régionaux ou lombo-aortiques.
Durée : traitement indolore nécessitant 5 à 10 min par jour
pendant 7 à 8 semaines.
Les perfectionnements de la radiothérapie, tels que la
conformationnelle ou l'IMRT permettent d' améliorer l'efficacité du
traitement en diminuant les effets secondaires
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