PLACE DE LA RADIOTHERAPIE DANS LE TRAITEMENT DU CANCER DU SEIN
Objectifs de la radiothérapie :
Réduire le risque de récidive mammaire, pariétale ou
ganglionnaire.
Réduire le risque de métastases secondaires.
Permettre le traitement des tumeurs non accessibles à la
chirurgie après réduction de leur volume par chimiothérapie.
Permettre la conservation mammaire.
Augmenter la survie à long terme.
Prise en charge du cancer du sein
Volumes d'irradiation
RADIOTHERAPIE DU SEIN ET DE LA PAROI HORACIQUE
Mise en route d'un traitement:
Radiothérapie 3 à 4 semaines après l'intervention.
Cicatrisation satisfaisante.
Abduction confortable.
Si une chimiothérapie est prescrite la RT peut intervenir
en post-cure ou être intercalée à mi-parcours.
LA SIMULATION
POSITION DE LA PATIENTE
TANGENTIEL INTERNE SEIN GAUCHE
DESSINS DES CHAMPS A LA PEAU
CONFORMATION
DOSIMETRIE
Fractionnement, étalement :
1,8 à 2,25 Gy par séance, 4 à 5 séances par semaine (9
Gy/sem).
Dose minimum de 50 Gy en 25 fractions sur l'ensemble de la
glande mammaire pour assurer un contrôle local.
Surimpression ou « boost » délivré dans le lit
opératoire ou sur la tumeur primitive variant de 10 à 30 Gy.
Résultats :
Efficacité démontrée par de nombreuses études rétrospectives
(Pierquin 83 - Fourquet 89).
Taux de récidives locales en moyenne de 1% par an.
Taux de survie à 5 et 10 ans de 85% et 75% identiques à
ceux observés après mastectomie.
Taux de conservation mammaire de 90% à 10 ans.
Radiothérapie après mastectomie:
Les rechutes se situent le plus souvent au niveau de la
paroi thoracique (dans 70 à 80% des cas) mais leur fréquence
exacte n'est pas toujours précisée.
De mauvais pronostic, elles s'accompagnent dans plus de
50% des cas d'une évolution métastatique ultérieure.
Toutes les études randomisées ont montré une
diminution du risque de récidive pariétale après
radiothérapie de la paroi.
Radiothérapie des cancers inopérables d'emblée:
Permet un traitement conservateur après réduction du
volume T initial par chimiothérapie.
Certaines études rétrospectives font état de taux de
réponse élevés après irradiation à une dose de 55-60
Gy et de taux de contrôle local à 5-10 ans variant de 60
à 80%.
Un essai randomisé (Fourquet 1995) a montré que le
taux de contrôle local était plus élevé après RT
externe + curie de surimpression ( 76% à 8 ans) qu'après
RT externe seule (61% à 8 ans).