Radiothérapie des ganglions                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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RADIOTHERAPIE DES AIRES GANGLIONNAIRES

Irradiation de l'aire axillaire

  • Plusieurs techniques d'irradiation sont décrites:
    - champs antéro-postérieurs
    - champ antérieur + complément réduit
    - champ antérieur et axillaire direct
  • Dose de 45-50 Gy, fractionnement classique en cas de N 0.
  • Complément de 15 à 20 Gy en cas d'adénopathies palpables.
CHAMP AXILLO-SUS- CLAVICULAIRE

CHAMP AXILLAIRE POSTERIEUR

Résultats:

  • L'irradiation axillaire est très contestée, même si le curage est positif car les récidives axillaires sont rares (moins de 1%).
  • Majoration du risque de lymphoedème (gros bras) pour les irradiations effectuées après curage.
  • Indication d'irradiation du creux axillaire posée seulement s'il existe un envahissement ganglionnaire massif ou si le curage est macroscopiquement incomplet.

Irradiation de la chaîne mammaire interne

  • Champ antérieur direct parfois incliné de 10 ° pour éviter la moelle et l'œsophage.
  • Dose de 46 à 50 Gy, fractionnement classique de 2 Gy/séance.
  • Pondération de 50% d'électrons pour limiter la dose délivrée au cœur.
  • Dans certains cas morphologiques particuliers, inclusion de la CMI dans les faisceaux tangentiels.

CHAINE MAMMAIRE INTERNE GAUCHE

Résultats :

  • Les récidives au niveau de la CMI, difficiles à mettre en évidence, sont rares.
  • Dans une étude rétrospective de l'IGR (1990), le traitement de la CMI à permis, pour les patientes avec envahissement axillaire et une T centrale ou interne, une augmentation de la survie.
  • Disparition de la surmortalité cardiaque qui semblait liée à une technique d'irradiation ancienne par photons seuls.

L'irradiation des ganglions sus et sous-claviculaires

:
  • Champ direct incluant les régions sus et sous claviculaires et parfois la CMI.
  • Dose de 46 à 50 Gy, fractionnement classique de 2 Gy/séance calculée à 3 cm de profondeur.
  • Mixage photons-électrons (50-50) pour protéger les organes critiques sous-jacents (moelle cervicale, apex pulmonaire).

CHAMP SUS-CLAVICULAIRE GAUCHE

Résultats :

  • Fréquence des rechutes sus-claviculaires peu quantifiée précisément car souvent incluses dans l'ensemble des récidives loco-régionales.
  • Ces rechutes surviennent généralement dans les 5 premières années.
  • Principaux facteurs de risque: l'atteinte axillaire et les T avancées (T3-T4).
  • L'irradiation réduit le risque de rechute, que le traitement soit radical ou non.

COMPLICATIONS ET SEQUELLES DE LA RADIOTHERAPIE

Dans le sein et la paroi thoracique :
  • Tolérance immédiate de l'irradiation satisfaisante.
  • Réactions aiguës fréquentes: érythème de peau à partir de 30 Gy, œdème du sein modéré.
    Plus rarement: épithéliite exsudative en fin d'irradiation (du sillon sous-mammaire sur seins volumineux ou ptosés).
  • Séquelles de plusieurs types :
    - Douleurs et fibrose du tissu sous-cutané entraînant des déformations et une rétractation du sein.
    -Télangiectasies.
    - Cardiaques.
    - Rarement des pneumopathies radiques.

ERYTHEME
TELANGIECTASIES

Dans l'aire axillaire :

  • La plus fréquente: l'œdème du bras, qui survient toutefois dans moins de 8% des cas. Majoré après association chirurgie-radiothérapie axillaire.
  • La plus grave mais exceptionnelle de nos jours: la neuropathie du pléxus brachial entraînant :
    - troubles sensitifs isolés
    - association de troubles sensitifs + déficit moteur
    - monoplégie brachiale

ŒDEME DU BRAS GAUCHE

Dans la CMI :

  • Accusée d'induire une surmortalité par toxicité cardiaque, plusieurs essais récents ont démontré un bénéfice de survie pour les patientes irradiées avec des doses et des techniques adaptées (faisceaux mixtes).
  • Sont parfois observées : dysphagie et toux sèche cédant facilement sous traitement symptomatique et éventuellement une courte cure de corticoïdes.

Dans les ganglions sus et sous-claviculaires :

  • Irradiation à l'origine de discrètes fibroses apicales pulmonaires radiologiques.
  • dans de très rares cas: hypothyroïdie biologique.

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