Evolution technologique. Actualités 2003                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remonter 

RADIOLOGIE NUMERIQUE

LECTEURS DE PLAQUES ET CAPTEURS PLANS

*Philippe Baudhuin, **Céline Prouteau, ***Emmanuel Francoz

* CH Région Annecienne, ** CH Pôle Santé Sarthe et Loir, *** CH Argenteuil

1 Introduction

Le RSNA 2002, qui fêtait sa 88 ème édition, a vu se distinguer une fois encore le

secteur de la radiologie conventionnelle numérisée comme chaque année depuis sa

naissance il y a une dizaine d’années.

C’est d’ailleurs sur le thème précis du numérique, "Leading Medicine’s Digital

Transformation", que le Dr Nick Bryan 1 , Président du RSNA 2002, a porté son

discours d’ouverture, insistant sur la nécessité de « favoriser le développement du

numérique en médecine afin d’apporter les soins les meilleurs et les plus efficaces

aux patients ».

Parmi les grandes tendances observées fin 2002, il faut tout d’abord noter le

développement de l’offre en termes de mammographes numériques - de nouveaux

équipements, en cours d’agrément FDA et de marquage CE, seront prochainement

disponibles sur ce marché – et l’élargissement de l’offre en lecteurs de plaques par

l’arrivée sur ce secteur des sociétés Siemens et Philips pour les applications

mammographiques

Le mammographe numérique Sénographe 2000 de GEMS est donc sur le point

d’être concurrencé par d’autres produits tels ceux des sociétés Agfa, Fischer,

Stephanix (distributeur français d’Hologic), IMS (distribué en France par DMS-Apelem),

Instrumentatrium Imaging, Siemens, Philips.

On voit même apparaître une spécialisation de l’offre technologique par la création

chez certains fournisseurs, d’un département dédié « Santé de la femme » (Woman

Healthcare), notamment chez Agfa et Fischer.

Certes, la mammographie numérique n’est toujours pas reconnue comme examen

de dépistage (seulement agréée pour le diagnostic), mais le contexte d’évolution

vers la numérisation des actes de radiologie et de l’informatisation des données

médicales laissent penser que l’introduction du numérique en mammographie est

inéluctable à court ou moyen terme, d’autant que cet examen, véritable enjeu de

santé publique, est reconnu le plus fiable pour le dépistage précoce des cancers du

sein (environ 30 000 nouveaux cas détectés par an).

L’autre nouveauté concerne le domaine de l’imagerie interventionnelle, avec

l’arrivée de nouveaux capteurs plans permettant de travailler en dynamique à des

cadences de 7,5 images/s (i/s)et 15 i/s (angiographie et vasculaire) et jusqu’à 30 i/s

(imagerie cardiaque) sur des grands champs. Effectivement, tous les constructeurs

proposent en 2002 (Toshiba début 2003) la numérisation d’une salle dédiée

cardiaque avec un capteur de 20x20 cm 2 ou 25x25 cm 2 . Cependant les capteurs

grands champs ne sont annoncés que fin 2003 voire 2004.

Au niveau de la radiologie générale, on note peu de grandes évolutions par rapport

à l’an dernier ; les capteurs grand champ sont déjà disponibles chez la plupart des

fournisseurs. Ce qu’il faut souligner néanmoins, c’est la volonté, affichée par

plusieurs d’entre eux, de faciliter l’accès à l’imagerie numérique en permettant de

faire évoluer les systèmes conventionnels récents (utilisant des films) vers des

installations à « capteurs plans » par up-grade ; il reste cependant à étudier

l’opportunité de telles évolutions en terme de prix par rapport à l’achat d’un

équipement « tout numérique » d’emblée.

Enfin, concernant le traitement des images brutes, on voit désormais de nombreux

fournisseurs proposer des logiciels dédiés de post-traitement des images (lissage,

double énergie, affinage des contours, soustraction). Ces derniers sont complétés

par les fameux outils d’aide au diagnostic CAD (Computed Aided Diagnostic), déjà

présents sur le secteur de la mammographie numérique (compte tenu des enjeux de

cet examen), mais qui s’inscrivent petit à petit aussi dans d’autres applications,

comme l’examen pulmonaire (marquage des nodules cancéreux notamment etc.).

Actuellement, les fournisseurs les plus connus sur le marché des outils CAD sont R2

Technology, CAD’X, i-CAD et CAD Vision.

Toujours associée aux technologies numériques, l’offre en matière de reprographes

à sec n’a jamais été aussi fournie, et ce malgré l’orientation vers une imagerie sans

film, de plus en plus réaliste compte-tenu de la multiplication des offres de PACS et

de consoles diagnostiques. Ainsi on voit apparaître sur le marché français depuis 2

ou 3 ans une offre concurrentielle avec de nouveaux constructeurs tels que Konica,

Codonics et Sony. Les technologies utilisées restent soit le procédé Dry thermique,

soit le procédé Dry Laser. Les principales évolutions de ces reprographes, récentes

et à venir, concernent :

- une offre multi-formats en ligne généralisée chez la plupart des fabricants et de

plus en plus compacte ;

- une offre optionnelle de trieuse par modalité CT, IRM, DR, CR, ECHO, ANGIO ;

- l’augmentation du débit de production.

Ces reprographes sont de plus en plus polyvalents et conçus pour prendre en

charge toutes les modalités y compris la mammographie en prévision d’une

validation complète des solutions CR et DR dans ce domaine.

Technologie des lecteurs de plaques et des capteurs plans

Computed Radiography (CR)

Les plaques photo-stimulables, appelées encore ERLM (Ecrans Radio-Luminescents

à Mémoire), s’inscrivent dans la technologie dite CR (Computed

Radiography). Dans ce cas, la méthode d’obtention d’image est indirecte car elle

nécessite deux temps distincts : la fabrication de l’image latente sur la plaque (par

transformation des RX en lumière au contact de la plaque au phosphore) et la

révélation de cette image latente par lecture-balayage laser de cette même plaque

par un lecteur spécifique.

La technologie CR constitue un premier pas vers la numérisation de la radiologie

conventionnelle par ses possibilités de post-traitement des images acquises (en

contraste et résolution notamment). Elle permet ainsi de diminuer la consommation

de films par rapport à la radiologie analogique, puisque l’image imprimée est celle

véritablement souhaitée car traitée au mieux.

Sauf à installer un lecteur derrière le système d’acquisition (système dédié

pulmonaire de type Fuji ou Konica), cette technique, statique, nécessitera toujours

une manipulation de cassette entre l’acquisition et la lecture.

Cette technologie, assistée par « ordinateur », est employée par les principaux

fournisseurs de systèmes développeurs de films radiologiques : Kodak, Fuji, Agfa,

Konica, mais également par des fabricants de modalité d’imagerie tels que Philips

sur une base technique Fuji avec, selon les modèles de la gamme, un

développement logiciel spécifique et Siemens sur une base Fuji dédiée à la

mammographie dans le cadre d’une solution complète de mammographie

numérisée.

Les développements récents des écrans à haute résolution (50 à 100 µm) chez la

plupart des fabricants, associés à une lecture double face, permettent d’envisager le

diagnostic en mammographie sur certains lecteurs dédiés. L’utilisation, à l’avenir,

des lecteurs de plaques pour le dépistage du cancer du sein est toujours, comme

pour les capteurs plans DR, en attente de validation en France. La réalisation de

clichés grands formats membres inférieurs ou rachis à l’aide d’un support

d’exposition recevant 3 ou 4 cassettes est désormais possible sur tous les lecteurs

présents sur le marché. Les consoles d’identification et de post-traitement ne

connaissent pas d’évolutions notables en dehors de celles nécessaires à la prise en

charge de la mammographie et des grands formats. Les développements à venir

résident dans la miniaturisation des lecteurs, l’augmentation de la vitesse de lecture

et, chez certains, l’accès à des résolutions spatiales de 50 µm.

Direct Radiography (DR)

Face à la technologie CR, la numérisation par capteurs plans, dite DR (Direct

Radiography) devrait être en mesure de révolutionner littéralement les pratiques

radiologiques. Utilisant des détecteurs numériques, cette technologie permet de

visualiser quasi instantanément l’image acquise sur une console de diagnostic et

peut donc s’affranchir de tout support «film » à condition d’y adjoindre un dispositif

d’archivage suffisamment étoffé et cohérent en fonction de l’usage souhaité. Le

capteur se situant sur la modalité d’acquisition, la manutention des cassettes

n’existe plus.

Deux types de capteurs DR existent depuis quelques années sur le marché :

- Ceux à conversion directe, qui transforment les rayons X directement en signaux

électriques au contact d’une plaque de Sélénium amorphe. Cette solution est

retenue par Hologic (son capteur DR 1000), Toshiba (son capteur Dyna Direct),

Kodak (capteur Hologic) ;

- ceux à conversion indirecte qui transforment d’abord les rayons X en photons

lumineux, puis en signal électrique par l’intermédiaire d’un scintillateur couplé :

o à une couche de Silicium amorphe déposée sur une matrice de TFT (Thin Film

Transistors). C’est le choix de GEMS (avec son capteur Révolution), Philips et

Siemens (capteur Trixell 4600) ;

o à un ou plusieurs CCD (Charged Couple Device), recueillant l’image, après sa

focalisation, par guide de lumière conique (capteur Senoscan de Fischer) ou jeu

de lentilles (capteur Palladio de DMS-Apelem).

Chacun de ces deux types peut se présenter soit sous forme monobloc (monodalle)

ou bien en plusieurs éléments juxtaposés (type mosaïque).

> Durée de vie des capteurs

A cette question importante, compte tenu des coûts élevés des technologies

numériques, les différents fabricants et/ou fournisseurs répondent prudemment car

ils n’ont pas encore suffisamment de recul sur les systèmes installés de par le

monde. Néanmoins, tous précisent que des tests de vieillissement accéléré sont

pratiqués sur leurs capteurs (irradiation RX continue) et que l’examen régulier de

ces capteurs ne montre pas de dommage irréversible de la partie « détection ».

Si les durées avancées varient entre 5 et 8 ans, la société Trixell nous a précisé que

le cahier des charges auquel elle avait dû répondre pour la fourniture des sociétés

Siemens et Philips, principalement, demandait une durée de vie de 10 ans. A titre

indicatif, la plupart des sociétés ne s’engage contractuellement que pour une

garantie d’un an. A noter que la société Toshiba garantit ses capteurs pour 5 ans

minimum. Devant le manque de recul, seul le coût du contrat de maintenance que

proposeront les fournisseurs d’équipements pour leur capteur nous permettra de

mesurer réellement la confiance qu’ils ont dans leur technologie.

Performances des systèmes numérisés

La DQE ou Efficacité Quantique de Détection compare le rapport « Signal/Bruit

d’entrée » au rapport « Signal/Bruit de sortie ».

Ce paramètre caractérise bien les détecteurs numériques car il intègre l’absorption

RX, la sensibilité, le bruit et la résolution. Il exprime le rendement d’utilisation des

photons X qui est de :

20 à 30 % pour un couple écran-film (examens à faible dose

impossibles) ;

20 à 25 % pour les ERLM, mais avec une plage d’exposition plus large

par rapport aux films classiques et une meilleure sensibilité ;

30 à 40 % pour les capteurs plans au Sélénium ;

45 à 55 % pour les capteurs plans au Silicium et scintillateur ;

60 à 70 % pour les amplificateurs de luminance.

La sensibilité est la plus petite variation d’absorption de RX mesurable. Une bonne

sensibilité nécessite une bonne DQE et une bonne utilisation de l’énergie récupérée.

Comme pour la DQE, un des paramètres essentiels des détecteurs est donc leur

sensibilité relative comparée à celle des couples écrans-films.

La résolution spatiale représente la taille du plus petit détail décelable. Une

résolution élevée correspond à une taille de pixel faible et à un nombre de paires de

lignes (pl) par mm élevé. L’imagerie conventionnelle (10 pl/mm, jusqu’à 20 en

mammographie) a encore une meilleure résolution spatiale que la radiologie

numérique (3 à 10 pl/mm pour les ERLM, 8 à 13 en mammographie numérique DR

et 2,5 à 3,5 pl/mm pour la radiologie numérique DR) mais cette perte est compensée

par une meilleure dynamique et une meilleure sensibilité.

La résolution en contraste (ou en densité) est la plus petite variation de contraste

décelable. La plupart des examens radiologiques nécessitent davantage une bonne

résolution à bas contraste plutôt qu’une résolution spatiale élevée.

La FTM (Fonction de Transfert de Modulation) exprime la variation de contraste en

fonction de la fréquence spatiale de l’objet pour un contraste objet donné. Fonction

décroissante, la FTM est proche de 1 (contraste d’environ 100 %) pour des

fréquences spatiales très faibles et proche de 0 pour des fréquences spatiales

élevées.

Dans tous les cas, pour une solution de numérisation (par capteur plan à conversion

directe, indirecte ou bien par plaques), c’est le meilleur compromis entre tous ces

paramètres qu’il faut rechercher car un seul ne suffit pas à caractériser un système

par rapport à un autre.

3 L’offre industrielle

Les lecteurs de plaques

Radiologie conventionnelle

Agfa

L’offre actuelle AGFA se compose de l’ADC SOLO mono K7 (60 plaques/h max) et

l’ADC Compact+ multi K7 avec chargeur de 10 K7 (100 plaques/h max) offrant des

résolutions allant de 166 à 100 µm sur 12 bits selon les écrans. L’informatique

associée, au standard DICOM, suit une architecture client/serveur avec console

déportée permettant l’identification des plaques par radiofréquence, l’identification

des patients par saisie manuelle ou par la récupération de la worklist, la

visualisation, l’édition et le traitement des images. AGFA propose depuis 2000 la

numérisation des clichés grand format 30x120 cm 2 au moyen du support ADC Easy

Lift permettant d’accueillir 3 K7 au format 36x43 cm 2 .

AGFA développe un nouveau lecteur mono-entrée « SCAN HEAD » intégrant une

unité de lecture innovante. Cette dernière, compacte, utilise la technologie CCD

remplaçant le photomultiplicateur des versions actuelles pour un balayage ligne à

ligne et non plus point à point. Cette technologie permet d’une part une

miniaturisation du lecteur et d’autre part une augmentation de la vitesse de lecture

(débit de production maximum pouvant aller jusqu’à 150 plaques/h), l’écran restant

fixe au cours de la lecture. Ce lecteur ne sera pas disponible avant 2004.

En parallèle du SCAN HEAD, AGFA développe une technologie d’écrans à haute

résolution (de l’ordre de 50 µm) dont la couche de phosphore est composée de

cristaux en forme d’aiguille disposés verticalement (Needle Image Plate). Il en

résulte, pour ce couple lecteur/détecteur, une amélioration de la DQE la portant à un

niveau comparable à celle des capteurs plans DR.

Fuji

L’offre actuelle de Fuji se compose du FCR 5000 Plus multi K7 à 4 entrées (158

plaques/h max), du FCR 5000R mono K7 (100 plaques/h max) et du FCR XG-1

mono K7 compacte (90 plaques/h max) offrant des résolutions comprises entre 100

µm et 200 µm sur 12 bits. L’informatique associée, au standard DICOM, peut être

composée de la station diagnostic EYEPIX (non obligatoire) associée à des

consoles déportées NETPIX permettant l’identification des plaques par lecteur code

à barre, l’identification des patients par saisie manuelle ou par la récupération de la

worklist, la visualisation, l’édition et des traitements d'images de base. Fuji propose

depuis 2002 la numérisation des clichés grand format 30x120 cm 2 au moyen d’un

support spécifique à 3 K7 chacune au format 36x43 cm 2 .

Par ailleurs, Fuji propose à son catalogue un statif pulmonaire numérique haut débit

FCR XU-D1 à base d’écran ERLM de résolution 100 µm ne nécessitant aucune

manipulation d’écran.

Fuji ne prévoit pas d’évolution notable de sa gamme de lecteur pour l’année 2003.

Kodak

L’offre actuelle de Kodak se compose du lecteur CR 800 mono K7 (70 plaques/h

max) et du lecteur CR 900 multi K7 avec chargeur de 17 K7 de résolution 100 µm (5

pl/mm) sur 12 bits. L’informatique associée, au standard DICOM, est composée de

consoles tactiles (ROP) qui peuvent être déportées permettant l’identification des

plaques par lecteur code à barre l’identification des patients par saisie manuelle ou

par la récupération de la worklist, la visualisation, l’édition et des traitements

d'images de base. Une console de post-traitement MASTER PAGE plus évoluée est

disponible en option.

Kodak commercialisera au 2 ème trimestre 2003 un nouveau lecteur CR 850

(remplacera le CR800) dont la productivité sera augmentée (100 plaques/h max)

ainsi que la numérisation des clichés grand format 43x129 cm 2 au moyen d’un

support spécifique à 4 K7 chacune au format 36x43 non superposées. Il est prévu,

dans un deuxième temps, la sortie d’écrans à haute résolution 18x24 cm 2 et 24x30

cm 2 pour la mammographie. Par ailleurs, les CR 800 et CR 900 seront capables de

prendre en charge les grands formats à condition qu’ils disposent de la version

logicielle V3.

Philips

L’offre actuelle PHILIPS, sur une base de lecteurs FUJI, se compose du COMPANO

S (matériel similaire au FUJI FCR XG-1 avec informatique FUJI), du COMPANO

mono K7 reprenant la console de post-traitement Philips Easy Vision, de l’AC 500

mono K7 (70 plaques/h max) et de l’AC 5000 multi K7 à 4 entrées offrant des

résolutions de 100 µm et 200 µm sur 12 bits. L’informatique associée, au standard

DICOM, est composée de la console de post-traitement Easy Vision et des consoles

déportées d’identification USIT permettant l’identification des plaques par lecteur de

code à barre, l’identification des patients par saisie manuelle ou par la récupération

de la worklist désormais disponible depuis la version logicielle 1.5, le traitement

d’images protocolé par région anatomique et l’édition.

Philips propose depuis 2000 la numérisation des clichés grand format 36x90 cm 2 et

36x120 cm 2 au moyen d’un support spécifique à 2 ou 3 K7 36x43 cm 2 et de l’option

logicielle ORTHO. La principale différence avec les lecteurs Fuji réside dans

l’externalisation du traitement de l’image du lecteur avec le développement d’un

traitement spécifique Philips appelé DRR (en ce qui concerne le matériel FUJI, le

traitement des images est intégré dans les lecteurs). Les évolutions attendues dans

les 2 ans à venir sont une augmentation du débit de production (nouveau lecteur

mono ou bi-K7) et la miniaturisation du COMPANO.

Konica

Bien que les lecteurs Konica soient peu diffusés en France, Konica France entend

désormais prendre une part plus importante du marché.

Konica commercialise depuis 2002 le lecteur REGIUS 150 multi k7 (78 plaques/h

max) avec chargeur à 5 K7 offrant une résolution de 175 µm et 87,5 µm sur 12 bits.

L’informatique associée, au standard DICOM, permet en option de disposer de la

worklist avec la console IDS-680P. Le lecteur REGIUS 150 ne dispose pas de

système d’identification physique de la K7. Une console de post-traitement REGIUS-IM

est disponible en option.

Konica propose également depuis 2002, avec le REGIUS 150, la numérisation des

clichés grand format 35x105 cm 2 au moyen d’un support spécifique à 3 K7 35x35

cm 2 superposées. A l’heure du RSNA 2002, la France ne comptait aucun site

installé avec le REGIUS 150.

Konica commercialisera en mars-avril 2003 un nouveau lecteur REGIUS 170 multi

K7 avec chargeur à 2 entrées (90 plaques/h max) offrant une résolution de 175 µm

et 87,5 µm sur 12 bits. L’informatique associée, au standard DICOM, sera

composée d’une nouvelle console permettant l’identification des plaques par lecteur

code à barre, l’identification des patients par saisie manuelle ou par récupération de

la worklist, la visualisation, l’édition et les traitements d'images de base. Une

nouvelle console de post-traitement CS1 ainsi qu’une nouvelle console de

pagination VRS (développée pour le marché français) seront disponibles. Konica

proposera ultérieurement la reconstruction d’image « grand format » à partir de trois

K7 aux formats 28x35 cm2, 35x35 cm2 et 36x43 cm2.

Par ailleurs, Konica propose à son catalogue depuis 1999 un statif numérique haut

débit (210 films/h) REGIUS 350 à base d’écran ERLM de résolution 100 µm ne

nécessitant aucune manipulation d’écran. Ce statif permet de réaliser des clichés

pulmonaires, du bassin et des genoux.

La mammographie

Agfa

L’offre actuelle Agfa en mammographie est articulée autour de l’ADC Compact+

avec l’option logicielle « MammoSoftware » et des K7 dédiées mammographie au

format 18x24 et 24x30 disposant d’une couche phosphore plus fine. Le lecteur

SCAN HEAD et les écrans à couche « NIP » renforceront vraisemblablement cette

offre.

Fuji

L’offre FUJI comprend, depuis 2001, le lecteur FCR 5000 MA (72 plaques/h max)

offrant une résolution de 50 µm et 100 µm sur 12 bits. Ce lecteur, à la différence des

lecteurs PHILIPS et SIEMENS, n’est pas dédié exclusivement à la mammographie

puisqu’il peut prendre en charge les formats 36x43. Le lecteur est doté d’un

nouveau système de lecture double face DSR permettant une augmentation

sensible de la DQE. L’informatique associée, au standard DICOM, comprend une

console diagnostic SENOPIX et une console d’identification NETPIX MAMMO

reprenant les caractéristiques de la NETPIX.

Kodak

Kodak ne dispose pas de solution pour la mammographie, mais prévoit, après la

commercialisation du CR 850, la sortie d’écran haute résolution pour la

mammographie.

Philips

L’offre Philips comprend, depuis le premier trimestre 2002, le lecteur COSIMA

offrant une résolution de 50 µm et 100 µm sur 12 bits. Ce lecteur de plaque reprend

la même technologie que le FCR 5000 MA de FUJI. L’informatique associée reprend

la configuration du lecteur AC 500 avec une console Easy Vision Mammo intégrant,

en plus du DRR, un traitement multifréquence spécifique UNIC. Par ailleurs, Philips

propose une 2 ème console de diagnostique DX munie d’écrans BARCO ou DOME à

5 mégapixels.

Konica

Bien qu’une option d’écran à haute résolution au format 18x24 dédié à la

mammographie soit disponible avec le REGIUS 150, Konica reste très prudent sur

le terrain de la mammographie dans l’attente des « normes » officielles concernant

ce diagnostic. Le REGIUS 170, proposant des écrans à haute résolution dédiés à la

mammographie au format 18x24 et 24x30, obéit à la même logique.

Siemens

L’offre Siemens comprend, depuis avril 2002, le lecteur DIGISCAN M (50 µm sur 12

bits) sur une base FUJI (FCR 5000 MA) dédié exclusivement à la mammographie.

Ce lecteur est commercialisé dans le cadre d’une solution globale de

mammographie numérisée FFDM-CR constituée : du mammographe Mammomat

1000 ou Mammomat 3000, du lecteur de plaque, d’une console

d’acquisition/identification, au standard DICOM MG, intégrant l’interface SYNGO et

d’une console de diagnostique MammoReport Plus bi-processeurs avec écrans à 5

mégapixels offrant des temps d’acquisition des images en 0,2 secondes.

Il est par ailleurs possible d’utiliser la console d’interprétation Magic View si le

service de radiologie en est déjà muni. A noter que le système permet en outre, de

rapatrier depuis les mammographes MAMMOMAT 1000 et MAMMOMAT 3000 les

paramètres d’exposition (Kv-mAs) et la dose calculée. Les évolutions attendues d’ici

à fin 2003 concernent principalement le logiciel d’aide au diagnostique (CAD).

Les capteurs plans

Qui fait quoi ?

On distingue les sociétés « constructeurs » de capteurs (Hamamatsu, Varian,

GEMS, Trixell, Hologic, Canon, Toshiba, Fischer, Swissray, CEA/LETI) de celles

intégratrices (Philips, Siemens, Primax, Stephanix, AGFA, Instrumentarium, Kodak) ;

certaines réalisent les deux (GEMS, Swissray, Toshiba, Fischer).

Hamamatsu

Initialement fournisseur de scintillateurs, photomultiplicateurs et CCD auprès des

fabricants de capteurs, Hamamatsu fabrique un capteur de taille 8x8 cm 2 , constitué

d’un scintillateur à l’Iodure de Césium dopé au Thallium CsI(TI), utilisé sur des

systèmes de stéréotaxie pour les biopsies mammaires. Ce capteur pourra être

intégré en mosaïque pour réaliser un champ de 17x17 cm 2 dédié à la

mammographie. De plus, ce constructeur étudie un système intégrant l’électronique

de multiplexage, d’amplification et le convertisseur A/D dans le même boîtier

(2420x2420 pixels de 50µm). D’autres études sont réalisées pour obtenir un capteur

CMOS à vocation cardiaque avec pixels de 100 à 400µm, 24cmx24cm et une

cadence d’images de 30 i/s sans précision sur la date d’aboutissement.

Varian

Cette société propose ses quatre capteurs PATSCAN et l’électronique de traitement

d’images qui permet de les intégrer directement dans une installation classique

(Add-On). Ces capteurs sont basés sur la technologie GadOx (Oxysulfite de

Gadolinium : Gd2O2S) sur matrice de Silicium amorphe (aSi). Le Patscan 4030R,

statique, de 40x30 cm 2 et de pixel de 127µm, que complètent 3 capteurs dynamiques

avec des champs respectivement de 25x20 cm 2 , taille pixel de 127µm et cadence

d’images de 7,5 i/s pour le Patscan 2520 ; 40x30 cm 2 , pixel de 197µm, cadence

d’images de 30 i/s pour le Patscan 4030A.( La société annonce le développement

d’un capteur dynamique de champ 20x20 cm 2 , pixel de 127µ avec une cadence

d’images de 30 i/s pour des applications de cardiologie et pour amplificateurs de

blocs opératoires. A noter que le Patscan 2520 peut également être configuré avec

un écran scintillateur d’Iodure de Césium. Cette activité de Varian est actuellement

non représentée en France.

GEMS

En complément de ses capteurs (Revolution) de technologie CsI/aSi (scintillateur à

aiguilles de Csi couplé à une matrice aSi de photodiodes), GEMS dispose d’un

capteur statique de 19x23 cm 2 , pixel de 100µm, et d’un autre, dynamique, de 20x20

cm 2 , pixel de 200µm pour une cadence d’images de 7,5 i/s, 15 i/s et 30 i/s,

alimentant 2 convertisseurs A/D dédiés. GEMS annonce enfin un capteur de même

technologie de taille 41x41 cm 2 , pixel de 200µm et cadence d’images de 7,5 i/s,

avec 3 convertisseurs A/D dédiés.

Trixell

Tout en continuant à fournir ses deux détecteurs au CsI/aSi : Pixium 4600 de 43x43

cm 2 , pixel de 143µm, statique, et Pixium 4800 de 25x25 cm 2 , 184µm, cadence de

7,5 i/s, 15 i/s et 30 i/s, Trixell annonce pour le premier semestre 2004 la

commercialisation du Pixium 4700 de 30x40 cm 2 , pixel de 154µm avec une cadence

d’images de 15 i/s et 30 i/s. De plus la société étudie la réalisation d’un capteur de

25x25 cm 2 ou 30x30 cm 2 pour des applications en neurologie, qui pourrait être mis

sur le marché à l’horizon 2005.

Hologic/DRC

Hologic propose deux capteurs directs, statiques et asymétriques, au Sélénium

amorphe et matrice TFT (aSe/TFT). Le premier de format 35x43 cm 2 , pixel de

139µm et le second de 24x29 cm 2 , pixel de 70µm. Cette société travaille

actuellement sur la deuxième génération de son capteur utilisé en mammographie,

le Lorad MIV (D) disponible en 2004.

Canon

Basés sur la technologie GadOx/aSi, les capteurs statiques Canon sont le CXDI-31

(23x29 cm 2 , pixel de 100µm), entièrement portable et le CXDI-11 (43x43 cm 2 , pixel

de 160µm). Cette société a développé le capteur CXDI-22, identique au CXDI-11

mais possédant une grille escamotable.

Toshiba

La société Toshiba construit des capteurs à conversion directe (aSe/TFT) appelés

DynaDirect. Après le capteur de 20x20 cm 2 , pixel de 150µm et cadence d’images de

30 i/s disponible en mars 2003, Toshiba annonce la fabrication d’un capteur statique

de 35x35 cm 2 , même résolution pour fin 2003, et travaille sur la mise au point d’un

capteur dynamique de 43x43 cm 2 , pixel de 150µm et cadence de 30 i/s.

Fischer

Fischer ne construit pas à proprement parler de capteur plan, mais une barrette de

quatre capteurs CCD couplés à un scintillateur à Iodure de Césium (CsI/CCD) de

1x21 cm 2 , pixel de 25µm.

Swissray

Swissray continue la fabrication de son capteur statique au GadOx/CCD, le Quad

100 : 35x43 cm 2 , pixel de 150µm. Non représenté en France.

Carebuilt

Cette société fabrique le Clarity 7000, capteur statique au GadOx/Cmos de

dimensions 35x40 cm 2 et revendique une taille de pixel de 62µm. Elle développe un

capteur dynamique de technologie GadOx/CCD, dimensions :43x43 cm 2 , pixel de

100, 200 et 400µm pour une cadence d’images de 1 i/s, 3 i/s, 6 i/s et 10 i/s, le Clarity

f4000. Non représenté en France, mais commercialisant les produits Apelem.

Edge

Propose un capteur au Sélénium amorphe dont l’information est lue par une matrice

linéaire de diode laser qui balaye l’ensemble en 1,8 s. Il s’agit du Quix 100, 43x43,

127µm. Ce capteur est toujours en attente d’agrément FDA. Non représenté en

France.

CEA/LETI

Le CEA fabrique toujours le Palladio, capteur à scintillateur haute DQE

(Hamamatsu) couplé à 4 caméras CCD grand champ (de la société Thalès ex.

Thomson), de 43x43 cm 2 , pixel de 100, 200 à 400µm pour une cadence d’1image

en 5 sec, 1 i/s, 3 i/s et jusqu’à 10 i/s sur un champ réduit à 22x22cm 2 .

Enfin, on peut citer également les sociétés suivantes:

- Philips, qui a annoncé l’arrêt de production de son capteur dédié poumon, le

Thoravision ;

- Nucletron, qui, comme Fischer, commercialise une barrette de CsI(Tl)/CCD-TDI

de 1x44 cm 2 pour une taille de pixel de 162µm sans grille.

Les systèmes numériques en radiologie générale

General Electric Medical Systems

L’offre GEMS en matière de capteur numérique est celle déjà connue depuis 2 à 3

ans avec son capteur Revolution.

En radiologie standard, le capteur mesure 41x41 cm 2 et possède un pixel de 200

µm. Pouvant fonctionner jusqu’à 7,5 images/seconde, ce capteur est dit statique

(modèle dynamique déjà disponible en angiographie et cardio-vasculaire).

Trois configurations différentes sont disponibles en radiologie standard : la version

Revolution XQ/i (1 capteur monté sur un statif pulmonaire), le Revolution XR/d1 (1

capteur monté sur une table hauteur variable à plateau flottant) et le plus complet, le

Revolution XR/d2 (2 capteurs dans la même salle : 1 sur statif pulmonaire et 1 sur

table HV).

Il y aurait environ 1250 capteurs plans Apollo installés dans le monde ; en France,

sont déjà implantés 5 XQ/i (prix approximatif hors console image : 360 000 € TTC),

ainsi que 2 XR/d2 (540 000 € TTC) et 1 XR/d1 (430 000 € TTC).

En matière de traitement d’images en radiologie standard, sont déjà disponibles

chez GEMS l’égalisation tissulaire (visualisation optimisée des os et des tissus

mous), la DRM (qui permet une homogénéisation de l’image par amplification des

structures denses), la bi-énergie en pulmonaire (acquisition de 3 images à 2

énergies différentes : image standard, image tissus seuls et image os seuls) qui

permet ainsi une meilleure détection des nodules.

Courant 2003, un logiciel d’aide au diagnostic (CAD : Computer Aided Diagnostic)

dédié « poumons » devrait être également disponible sur les consoles de traitement.

Sont actuellement en WIP des logiciels permettant le collage d’images (2ème

semestre 2003), la tomosynthèse (d’ici 2 ans environ) ou la reconstitution de

l’ensemble des plans du corps à partir d’une acquisition « tomo » (capteur fixe et

tube mobile), l’ostéodensitométrie ou définition des zones calciques (d’ici 2 à 3 ans).

Hologic (distribué en France par Stephanix)

Deux capteurs plans statiques sont fabriqués par la société Hologic et sont

distribués par plusieurs entreprises sous des noms propres à chacune (Kodak, Agfa,

Stephanix, Siemens).

En radiologie standard, le capteur Hologic (35x43 cm 2 ) est actuellement installé sur :

- Le DR 1000 C, statif pulmonaire (2 colonnes fixes) ;

- La Salle Os-Poumons EPEX, qui se décline en 4 configurations :

EPEX « salle os/poumons » composée d’un détecteur et d’une table

fixe permettant tous les usages ;

EPEX ER (Emergency Room) : salle composée d’un détecteur et

d’une table mobile ;

EPEX Chest : statif pulmonaire avec rotation du capteur grâce à la

suspension plafonnière mobile (marquage CE attendu donc pas de

vente avant fin 2003) ;

EPEX Symphony (tout usage) constitué de deux détecteurs et d’une

table fixe : cette configuration répond surtout à une demande

américaine, pour des méthodes de travail bien spécifiques.

- Le RADEX : statif d’urgence avec bras pivotant à HV permettant les examens de

patient debout, assis ou couché.

Fin 2002, plusieurs EPEX étaient installées dans le monde, mais aucune en France.

En terme de prix, il faut compter environ 460 000 € TTC pour la salle dans la version

la plus équipée « Os-Poumons » EPEX.

Chez Hologic comme chez la plupart des fournisseurs, les recherches en cours

portent sur l’imagerie dynamique, la double énergie, la tomosynthèse, le volume CT.

Sur la salle « Os-Poumons » EPEX sont également actuellement en WIP le collage

d’images sur PC dédié à partir de 5 images maximum (disponibilité mi-2003), des

outils de mesures spécifiques (scoliose etc.) et la conformité Dicom.

Hologic réfléchit aussi à l’intégration de son capteur numérique à un appareil de

radiographie mobile.

Siemens

Cette année 2002 fut pour Siemens l’occasion de compléter sa gamme

d’équipements dont la plupart sont déjà (ou seront prochainement) équipés des

capteurs Trixell à conversion indirecte (Silicium amorphe + Iodure de Césium).

Chaque application radiologique donne lieu à une famille de produits : Aristos en

radiologie pour salles d’urgences, Iconos pour les tables télécommandées et Artis

pour les examens d’angiographie, coronarographie, neuro-radiodiologie et

vasculaire général.

Les produits Aristos intègrent le capteur statique Trixell 4600 dans 4 configurations

différentes :

- Aristos FX (présenté en mars 2002 à Vienne) : salle multi-modalités (y compris

pédiatrique) équipée d’un capteur mobile et d’une suspension motorisée ;

- Aristos TX : tube sur colonne fixe et statif pulmonaire intégrant le capteur sur

colonne fixe - l’ensemble se déplaçant verticalement (applications pulmonaires) ;

- Aristos VX : suspension plafonnière et statif muni du capteur - le tout motorisé -

pour des clichés pulmonaires et osseux ;

- Aristos MX : salle « os-poumons » avec 2 capteurs plans (table HV + statif) et

une suspension plafonnière 3D.

Fin 2002, il y avait environ 7 systèmes Aristos installés dans le monde.

Concernant la table télécommandée Iconos, équipée actuellement d’un amplificateur

de brillance classique, il est prévu que celle-ci soit équipée d’un capteur plan

rectangulaire mais aucune date n’est annoncée.

Kodak

Kodak présentait fin 2002 pour la deuxième année consécutive ses 3 équipements

de radiologie conventionnelle, équipés chacun du capteur plan Hologic (35x43 cm 2 ) ;

il s’agit toujours des systèmes :

- Direct View 5100 : statif équipé d’1 capteur pouvant tourner en fonction du cliché

(examens thoraciques ou radiographies verticales) ;

- Direct View 7100 : capteur plan intégré à une table traditionnelle (2 grilles :

poumons et bassins) couplée à une suspension plafonnière (radiographies

polyvalentes) ; à noter, l’extraction possible du capteur pour les radiographies

des extrémités et toujours la rotation possible du capteur ;

- Direct View 9000 : capteur plan rotatif couplé à un arceau monté sur suspension

plafonnière (salles d’urgences).

Aucun système Direct View n’est encore installé en France mais quelques-uns le

sont dans le monde (dont Etats-Unis).

A noter enfin que Kodak travaille (WIP) sur l’imagerie dynamique (notamment pour

des applications digestives) et envisage la distribution d’un mammographe

numérique (capteur Hologic à confirmer).

Primax

Cette société française a été créée le 3 janvier 2000 par trois industriels européens :

ATS (chaînes d’imagerie numériques, arceaux chirurgicaux), Mecall (tables

télécommandées, tables de graphie, suspensions ) et Odel (générateurs).

Elle proposait aux JFR 2002 le système EIDOS 3000, une salle polyvalente équipée

du capteur plan Trixell 4600 (43x43 cm 2 , pixel de 143 µm).

Les statifs pendulaires « Cyber » et les porte-potters muraux verticaux « Vertirad »

devraient à l’avenir pouvoir intégrer un capteur plan.

DMS/Apelem

Apelem appuie sa gamme sur le capteur Palladio du CEA/LETI. Trois produits sont

proposés :

- le Palladio Chest : la salle, dédiée poumon, est constituée d’une potence à

l’intérieur de laquelle le capteur peut évoluer de bas en haut. La colonne porte

tube est asservie aux mouvement du capteur. Des accessoires permettent des

examens des extrémités. L’ensemble est complété d’une station de travail de

revue et est intégrable dans un PACS (~380 000 € TTC) ;

- le Palladio Versa : Salle Os-poumons et traumatologie-Urgence. Elle comporte

une colonne, fixée au sol ; sur le coté, le capteur peut évoluer verticalement et en

rotation sur son axe (+/-90°). Une suspension plafonnière 3D porte-tube est

asservie au mouvement du capteur et peut être également mobilisée

manuellement. (~480 000 € TTC) ;

- la Palladio Baccara VH : table télécommandée de fluoroscopie jusqu’à 10

images par secondes. Station de traitement et d’acquisition permettant le ciné-loop

et la plupart des traitement du marché, sauf les applications d’angiographie.

(~550 000 € TTC).

Canon

Canon propose, outre, l’incorporation de ses détecteurs dans des installations

d’autres marques, une configuration entièrement portable pour la radiologie au lit ou

les applications pédiatriques dans les couveuses : le CDXI-31, capteur de 2,8 Kg

avec poignée de transport.

Philips

En janvier 2002, Philips a annoncé l’arrêt de commercialisation de son installation

dédiée poumon : le Thoravision. Philips propose dorénavant un système de

radiologie numérique utilisant un ou deux capteurs Pixium 4600 de la société

Trixell. Ces systèmes, Digital Diagnost DR, sont composés de :

- une table (Bucky Diagnost TH) à plateau flottant et hauteur variable avec capteur

seul ;

- une suspension 3D (CS2 ou CS4) porte-tube, générateur intégré de la série

Optimus (50, 65 ou 80 kW), avec station d’acquisition et de traitement SUN Ultra

Sparc.

L’ensemble peut être complété en option par un potter mural Digital Diagnost VE :

colonne murale qui porte le potter dans lequel est embarqué le détecteur numérique,

le tout réglable en hauteur. La version VT est identique à la précédente, mais le

potter est basculant de –20° à + 90°, autorisant certains examens osseux. (~330

000 € TTC pour la base à laquelle il faut ajouter 90 000 € TTC pour le deuxième

capteur).

En version dédiée poumon, le système Digital Diagnost VR-E est composé du potter

mural Digital Diagnostic VE et de la colonne 3D, générateur et station d’acquisition.

En version Poumon et Osseux qui s’appelle la Digital Diagnost VR-T, la Digital

Diagnost VE est remplacée par la VT.

Philips travaille également sur l’intégration d’un détecteur plan dans un amplificateur

de bloc opératoire tout en estimant que le marché n’est pas encore prêt.

Swissray

Cette année encore, Swissray propose, avec son propre détecteur, le Quad 100,

ses quatre systèmes « Direct Digital Radiography – ddR » :

- ddRChest- System composé d’un arceau porte-tube et détecteur vertical porté

par une colonne fixée au sol ;

- ddRCombi combinant une suspension plafonnière porte-tube à un détecteur

porté par une colonne fixée au sol. Le détecteur est inclinable et l’utilisation d’une

table mobile IGS1000 permet d’équiper complètement une salle d’urgence Os-Poumon

;

- ddRModulaire : un arceau porte-tube et détecteur orientable maintenu par une

colonne verticale fixée au sol complétée d’une table mobile IGS500 ou IGS1000 .

Cette année une deuxième version est proposée, la ddR Modulaire Plus qui

autorise l’utilisation de film en cas de non fonctionnement du détecteur ;

- ddRMulti – system : un arceau porte-tube et détecteur orientable maintenu par

une colonne verticale fixée au sol. Le système détecteur est également

orientable . Tous les mouvements et angulations sont affichés sur un écran sur la

colonne et le pilotage de l’ensemble est réalisable par une télécommande.

La nouveauté du RSNA 2002 réside en la possibilité de faire varier la distance tube-détecteur

(SID), annoncée disponible à la vente au deuxième semestre 2003.

A noter que la capacité de fluoroscopie des systèmes ddR est toujours à l’étude

sans date annoncée.

Nuclétron

Cette société propose le système dédié poumon « Thorascan » basé sur son

capteur CsI(Tl)/CCD-TDI. Le rayonnement X collimaté illumine la barrette de

détecteur qui balaye le champ exploré en 1 seconde. Ce type de fonctionnement

permet de ne pas subir, au niveau du capteur, les perturbations engendrées par le

rayonnement secondaire, et donc de ne pas utiliser de grille, ce qui engendre une

diminution de la dose d’exposition.

Instrumentarium Imaging

Cette société présente un amplificateur de bloc opératoire avec capteur plan (le

Ziehm Vision Flat), pour un prix d’environ 350 000 € TTC. Ce dispositif intègre

l’imagerie 3D et est connectable à la plupart des systèmes de chirurgie assistée par

ordinateur (CAS).

Mammographie DR : un marché qui s’élargit

S‘il est un domaine particulièrement intéressé par la numérisation des images, c’est

bien celui de la mammographie compte-tenu de l’enjeu de cet examen, surtout

depuis l’adoption par plusieurs pays (dont la France) des campagnes de dépistage

systématique de cancer du sein (1 ère cause de mortalité féminine). Alors que l’offre

sur le marché était jusqu’à présent essentiellement celle de GEMS avec son

Senographe 2000D, la fin de l’année 2002 était pour plusieurs sociétés l’occasion

d’annoncer l’arrivée prochaine de produits concurrents, avec des résolutions

approchant celle recommandée par la FDA (50 µm) pour l’usage de la

mammographie numérique en dépistage.

Parallèlement on notait le développement des outils d’aide au diagnostic (CAD :

Computed Aided Diagnostic), qui permettent la détection et la caractérisation des

lésions suspectes de malignité grâce à un marquage et/ou à l’établissement d’un

score de suspicion de malignité de celles-ci. Sur ce marché très spécifique, on

trouve principalement les sociétés : R2 Technology (logiciel Image Checker), CADx

Medical Systems (logiciel Second Look), CAD Vision et i-CAD. A noter que seuls R2

Technology et CADx sont agréés CAD pour l’utilisation sur films et sur écrans

(numérique) ; CAD Vision et i-CAD ne le sont actuellement que pour les films

numérisés.

Agfa

Comme Kodak fin 2001, la société Agfa se positionne désormais en tant que

vendeur d’équipements de radiologie puisqu’elle a passé un accord avec Hologic

pour distribuer son détecteur mammographique Selenia. Autre illustration de ce

renforcement de l’offre, le changement de nom de la société : hier Agfa Medical

Imaging et devenue aujourd’hui Agfa Healthcare, avec la volonté affichée d’offrir des

solutions par pôles d’activités : orthopédie, cardiologie, santé de la femme etc.

Dans ce dernier secteur, Agfa dispose donc désormais d’un mammographe

numérique, baptisé Embrace DM 1000, bénéficiant de la technologie Hologic pour le

capteur plan (18x24 cm 2 et 24x29 cm 2 , pixel de 70 µm, 7 pl/mm), de l’offre Lorad

pour le générateur RX et du savoir-faire Agfa pour le post-traitement d’images

(algorithmes, intégration au PACS etc.).

Ayant obtenu l’agrément FDA et le marquage CE, 3 mammographes Embrace

devaient être installés fin janvier 2003 ; en France, la commercialisation devrait être

lancée en 2004.

Ce mammographe est complété par une console d’acquisition (la même qu’Hologic,

avec des travaux en cours pour améliorer son ergonomie) et une console (écrans

Barco) de post-traitement, Embrace DS 3000 MA, basée sur l’infrastructure PACS

Agfa Impax.

Agfa annonce en WIP la stéréotaxie pour fin 2003 et espère disposer fin 2004 d’une

solution complète intégrant la stéréotaxie, les logiciels d’aide au diagnostic (contact

avec les sociétés R2 et CAD’X), le SIR (avec Quadrat) et la dictée vocale (avec

Philips).

Fischer

Cette société, qui se veut spécialiste en « imagerie de la femme », dispose

actuellement sur ce secteur d’une double offre au niveau mondial :

- la table Mammotest : table de stéréotaxie numérique pour biopsie mammaire,

équipée d’un capteur CCD Fischer (petit champ de 8x8 cm 2 ) ;

Distribuée par Ethicon (350 000 €), son implantation représente 85 % du marché

mondial ; près de 3000 tables sont installées dans le monde, dont une

quarantaine en France, ce qui est peu mais s’explique par l’absence de cotation

des consommables liés à l’activité de stéréotaxie ;

- le SenoScan, mammographe numérique plein champ, qui a obtenu l’agrément

FDA en septembre 2001 après 7 ans de développement et 5 ans d’études

cliniques. Avec cet appareil que Fischer qualifie de référence en mammographie

numérique plein champ, la société répond à 3 objectifs qu’elle s’était fixés : un

champ plus large que ceux des produits concurrents, une définition

supérieure et une dose plus faible.

Le champ de l’appareil (21x29 cm 2 ) permet incontestablement une exploration du

sein meilleure que sur champ classique (18x24 cm 2 ), d’autant qu’aujourd’hui, 30%

des patientes nécessitent l’utilisation d’un champ supérieur au champ standard.

Au niveau détection RX, le SenoScan muni de la barrette produite par Fischer

asservie au tube RX par un arceau métallique, balaye les 29 cm du champ en 5

secondes ; le faisceau collimaté ultra-fin expose seulement la partie supérieure du

sein ; cette technologie, dénommée Slot Scanning, permet la suppression de la grille

anti-diffusante, ce qui nécessite moins de rayons X pour l’examen d’où une dose

finale plus faible (diminuée par 2 selon publications).

La résolution du Seno Scan est double : 50µm sur champ de 21x29 cm 2 (= 10

pl/mm) et 25 µm (agrandissement) sur champ de 11x15 cm 2 (14 pl/mm) pour une

taille image de 47 Mo dans les 2 cas (sur matrice 4096x5624). Cependant, il faut

garder en mémoire qu’aujourd’hui les reprographes laser sont limités à 50 µm. Par

ailleurs, travailler en 25 µm sur un champ de 21x29 cm 2 signifie une image

« pesant » environ 200 Mo, ce qui n’est pas supportable par les processeurs

existants.

Malgré cela, la résolution 50 µm du Seno Scan place cet appareil en tête sur le

marché des mammographes numériques.

La station de travail est composée d’un écran d’acquisition, de deux écrans de

diagnostic (Barco) et d’un écran Work Flow (intégrant la Work List, le diagnostic

programmable pour chaque utilisateur…).

Fischer dispose enfin depuis ce RSNA d’une triple offre CAD : Image Checker de

R2, Second Look de CADX et ICAD – ces logiciels, directement intégrés à la station

diagnostic seront disponibles courant 2003 en France.

Les prochaines innovations attendues sont le logiciel Seno DES en 2003

(soustraction par double énergie, utilisable avec des produits de contraste)

permettant la visualisation de petites structures dans des seins denses, le Seno CT

(reconstruction 3D du sein par tomosynthèse) et le Seno Sound en 2004 (acquisition

échographique par barrette dédiée couplée à acquisition RX par barrette CCD pour

une utilisation en dépistage du cancer du sein).

Du point de vue ergonomique, le plateau incurvé et le jeu de 5 palettes différentes

rendent la compression mieux adaptée et moins douloureuse pour la patiente.

Fin 2002, 30 Seno Scan étaient installés au USA, 6 en Europe dont 1 en France

(CAC René Huguenin de St Cloud) ; il faut compter environ 420 000 € TTC pour un

équipement complet (mammographe, station d’acquisition, station de travail 3

écrans, unité d’archivage Raid 5 et archivage DMO). A noter enfin la ferme volonté

de conquérir le marché français puisqu’une structure SAV vient d’être mise en place,

composée de 5 techniciens (1 par région).

General Electric Medical Systems

La société proposait toujours son mammographe Senographe 2000 D équipé de son

capteur plan, qui, pour cette application a une taille de 19x23 cm 2 et un pixel de 100

µm. Néanmoins, l‘année 2002 fut celle de la troisième version « software » du

mammographe (agréée FDA) qui offre plus de flexibilité et de possibilité pour le

travail en réseau.

Première offre sur le marché des mammographes plein champ numériques, le

Senographe 2000 D est désormais bien implanté dans le monde avec près de 600

sites équipés dont 60 en France et plus de 130 en Europe. L’appareil se vend

actuellement environ 360 000 € TTC hors console diagnostic.

Ce qu’il faut retenir du RSNA, ce sont les nombreux travaux actuellement en cours

chez GEMS pour compléter les fonctionnalités déjà existantes sur son

mammographe. Ces études en cours, Work In Progress, concernent essentiellement

les logiciels de post-traitement d’images. Parmi eux la technique DRM (Dynamic

Range Management), annoncé pour le mois de février 2003, consiste à augmenter

le contraste des structures denses pour ne pas perdre d’information périphérique.

GEMS annonce que d’ici à 3 ans, d’autres applications, aujourd’hui dites avancées,

seront également disponibles dont :

- la tomosynthèse : série de 6 à 8 mesures acquises en un seul balayage et

permettant la reconstruction du sein en plusieurs coupes (vision des

superpositions) ;

- la fusion d’images, « mammosound », basée sur le couplage d’une sonde

échographique asservie au mammographe, afin d’obtenir, en une seule

acquisition (US + RX), une information plus complète de l’image du

sein permettant une meilleure différenciation entre tumeurs malignes et bénignes

(d’où un taux de rappel moins élevé si diagnostic bénin) ;

- l’utilisation des produits de contraste couplée à la technique de soustraction par

bi-énergie, afin d’améliorer la visualisation des tumeurs (par leur vascularisation)

ou bien encore la galactographie ;

- la reconstruction et la visualisation du sein en 3D.

En matière de CAD, GEMS a obtenu l’agrément FDA pour l’utilisation d’Image

Checker (R2 Technology) directement sur l’écran de la console diagnostic du

Senographe 2000D. Les performances sont les mêmes que pour l’usage sur films

(agréé FDA en 1998).

GEMS annonce que des contacts ont été pris également avec le deuxième acteur

du secteur, CAD Medical System. D’autres logiciels équivalents en terme de

fonctionnalités sont donc attendus dans un proche avenir pour permettre aux clients

de GEMS de choisir l’outil d’aide au diagnostic le mieux adapté à leurs besoins.

Hologic (distribué en France par Stephanix)

Le Selenia (agréé FDA début octobre 2002) est la réponse actuelle d’Hologic sur le

marché de la mammographie numérique. Il s’agit en fait du « grand frère » du

mammographe conventionnel Lorad M-IV auquel a été ajouté un capteur plan

(Hologic) au sélénium amorphe couplé à un scintillateur d’iodure de césium. Ses

dimensions, champ de 24x29 cm 2 et pixel de 70 µm, en font un concurrent du

Senographe 2000D de GEMS puisqu’il se place de fait sur le secteur des

mammographes « grand champ ». Le capteur Selenia est aussi constitué d’une

grille anti-diffusante HTC (High Transmission Cellular), qui par son architecture

alvéolaire absorbe le rayonnement diffusé dans deux directions (contrairement à la

grille linéaire qui n’absorbe que dans une seule direction). Cette particularité permet

d’obtenir à dose équivalente 15 % de contraste supplémentaire.

Du point de vue ergonomique, le système FAST (Fully Automated Selfajusted Tilt)

est prévu pour adapter la compression au sein examiné.

La console d’acquisition Selenia intègre les constantes du générateur et les

paramètres nécessaires à l’acquisition des images ; elle est compatible Dicom. La

console de diagnostic (option) est équipée de deux moniteurs très haute résolution

(5 Megapixels) et d’une informatique puissante pour pouvoir, à l’aide d’outils

spécifiques, optimiser les images obtenues pour un meilleur diagnostic (outils CAD

en cours d’intégration : contacts avec R2 et CAD’X).

Hologic travaille enfin au développement d’une solution PACS dédiée à la

mammographie, Selenia Soft Copy Rate Station, qui serait équipée d’un écran et de

systèmes d’archivage longue durée.

Du point de vue des autres développements, Hologic souhaite compléter le Selenia

par la double énergie et la reconstruction 3D.

Le mammographe Selenia serait prêt à être commercialisé courant 2003 au prix

d’environ 540 000 € TTC. En parallèle, Hologic va lancer cette même année une

campagne importante de mise à niveau, en version numérique, des 3400 sites

américains équipés de mammographes Lorad M-IV. En effet, la part de marché

d’Hologic étant plus importante que GEMS aux USA en mammographie

conventionnelle, l’évolution d’ores et déjà disponible du modèle M-IV vers le Selenia

serait l’occasion pour Hologic de prendre des parts de marché sur le secteur de la

mammographie numérique.

A noter enfin la forte volonté d’Hologic de recentrer son offre sur le marché extérieur

aux Etats-Unis. A noter qu’Hologic possède également une table dédiée de

stéréotaxie mammaire.

Instrumentarium Imaging

La société annonce elle aussi depuis quelques temps qu’elle travaille sur un

mammographe numérique plein champ, le Diamond DX FFDM. Le mammographe

actuel conventionnel Diamond est prévu pour évoluer vers le tout numérique en

remplaçant le bucky par le capteur plein champ.

Sur le Diamond DX, le capteur (Anrad Corporation) est à base de sélénium

amorphe. Il est prévu dans un premier temps en taille 18x24 cm 2 avec un pixel de 85

µm et une matrice 2048x2816. Une évolution vers un champ de 24x30 cm 2 sera

ensuite disponible.

La station de travail sera équipée d’une console d’acquisition (Modality Work

Station) et d’une console de post-traitement (Diagnostic Work Station). L’ensemble

est compatible Dicom comme la plupart des systèmes analogues.

Des travaux sont également en cours pour compléter le Diamond DX d’outils CAD

(contacts avec R2, CADX et i-CAD) et de logiciels tels la 3D, ou bien encore

l’intégration de la stéréotaxie numérique Delta 32 TACT.

Des essais cliniques étaient en cours fin 2002 aux Etats-Unis, en Italie (Université

de Florence) en vue d’obtenir l’agrément FDA et le marquage CE.

La commercialisation est prévue courant d’année 2003 mais aucun prix de vente

précis n’est actuellement annoncé, sinon un prix égal ou légèrement supérieur à

ceux du marché.

Le RSNA 2002 fut enfin l’occasion pour cette société de faire connaître son dernier

système de stéréotaxie numérique le Delta 32 TACT (option du Delta 32 déjà

existant) qui a obtenu l’agrément FDA en octobre 2002.

Ce système de stéréotaxie numérique est dit petit champ car équipé d’un capteur

CCD 5,5x5,5 cm 2 . La spécificité de ce TACT (Tuned Aperture Computed

Tomography) est qu’il permet une reconstruction du sein en 3D, à partir d’images

planes prises sous angles aléatoires. Le logiciel de traitement coupe le volume ainsi

reconstruit en « tranches » et permet ainsi :

une meilleure visualisation des zones denses du sein

un meilleur positionnement de l’aiguille de biopsie

un diagnostic plus fiable sur la nécessité ou pas de réaliser une

biopsie.

Ce logiciel étant agréé FDA, il est d’ores et déjà disponible à la vente.

Philips

L’offre de cette société en matière de mammographie numérique se cantonnait

toujours fin 2002 à la numérisation des films par plaques (cf 1. Lecteurs de plaques

photostimulables).

Néanmoins, le mammographe Philips, baptisé Mammo Diagnost, est prévu pour

pouvoir évoluer par up-grade vers une technologie à capteur plan dès que celle-ci

sera disponible.

Dans ce cadre précis, Philips travaille avec Hologic (capteur au sélénium amorphe)

et souhaiterait annoncer son propre mammographe numérique (estimé à environ

380 000 € TTC) lors du RSNA 2003, lequel pourrait être disponible en début

d’année 2004.

Siemens

Comme chez Philips, l’offre Siemens en mammographie numérique était fin 2002

celle de la numérisation par plaques, grâce à son système Digiscan M (cf 1.

Lecteurs de plaques photostimulables). Siemens annonçait également fin 2002 son

intention de commercialiser son propre mammographe numérique plein champ, le

Novation DR, qui serait équipé d’un capteur plan Hologic dit de 2ème génération,

c’est-à-dire à base de sélénium amorphe (champ de 25x29 cm 2 et pixel de 70 µm).

La mise sur le marché en France est envisagée pour la fin 2003.

Siemens précise que son mammographe Mammomat 3000 sera entièrement

évolutif vers ce nouveau mammographe numérique plein champ.

IMS (Internazionale Medico Scientifica)

La société italienne travaille depuis quelques années sur le développement d’un

mammographe numérique. Ses partenaires sont les facultés de physique de

Bologne et de Ferrara ainsi que la société Anrad Corporation (Montréal), fabricant

de capteur, avec laquelle un contrat de partenariat de 5 ans a été signé.

Lors du RSNA 2002, IMS espérait obtenir le marquage CE de son mammographe

Giotto en janvier 2003 (site d’essai clinique : Bologne, dans un grand centre de

dépistage et diagnostic). Elle annonçait aussi une vente à l’exportation dès le mois

de mai 2003 (en France, un contrat d’exclusivité a été conclu avec la société DMS-Apelem

pour la distribution de cet équipement).

Le mammographe Giotto, qui s’appelle IMAGE MR pour la France, est équipé d’un

capteur au sélénium amorphe, mesurant 18x24 cm 2 avec une taille de pixel de 85

µm (6 pl/mm).

La station de travail est constituée d’une console d’acquisition (moniteur Philips) et

d’une console de post-traitement pour le diagnostic (2 écrans Siemens de 5 millions

de pixels).

Pour le traitement d’image, IMS travaille actuellement à l’amélioration du logiciel i-Works

de la société Analogic sur la compensation tissulaire. Elle annonce que des

contacts sont en cours avec les sociétés CAD’X (accord mi-2003 ?), i-CAD et Image

Tool (Allemagne).

Comme la plupart des fournisseurs, IMS travaille en WIP sur la double énergie et la

tomosynthèse. Elle souhaiterait intégrer ces deux options logicielles à l'équipement

en 2004. Des études de doses sont aussi réalisées avec le sélénium amorphe et

IMS souhaite commercialiser vers la mi 2003 un logiciel et un fantôme de contrôle-qualité

« mammographie » (travail avec le GIM, Groupe Interdisciplinaire en

mammographie).

Au niveau prix enfin, la société annonce la commercialisation du Giotto aux

alentours de 480 000 € TTC, sans outil CAD ni support d’archivage.

Planmed

Fililale du groupe finlandais Planmeca, la société Planmed annonce que son actuel

mammographe conventionnel, Sophie Classic (version également mobile : Sophie

Mobile), serait évolutif vers un mammographe numérique plein champ d’ici la fin de

l’année 2003. Il s’agirait là encore d’une technologie utilisant des capteurs au

sélénium amorphe.

L’information est intéressante puisque ce sont environ 300 mammographes

conventionnels qui étaient installés en France fin 2002.

Radiologie interventionnelle : l’arrivée des capteurs dynamiques

La numérisation totale de la chaîne d’acquisition d’image consiste à remplacer le

couple amplificateur de luminance-caméra (CCD ou tube cathodique) par un capteur

plan capable de produire un nombre d’images compatible avec le suivi de l’acte

thérapeutique. La difficulté consiste à obtenir le meilleur compromis entre la

fréquence d’images, les dimensions du champ utilisable du capteur et le volume de

données à traiter. L’ensemble des constructeurs propose un générateur de 100 kW

et le système peut être suspendu ou fixé au sol.

GEMS

Cette année, en complément de sa gamme d’amplificateur d’images « Advantx » et

de son système d’imagerie cardiaque numérique INNOVA 2000 basé sur son

capteur « REVOLUTION » avec champs de 20 cm, 17 cm, 14 cm et 12cm, GEMS

propose un système vasculaire à option cardiaque : l’INNOVA 4100, composé d’un

capteur de même technologie mais de taille 41x41 cm 2 , avec champs de 41 cm, 32

cm, 20 cm et 16cm, d’un tube nouvelle génération de 3,7MHU (au lieu de 1,95)

couplé à un nouveau générateur INNOVA (de 40 à 125 kV) en remplacement de

l’Advantx E (60 à 120 kV) qui couvrait l’ensemble de la gamme. GEMS annonce

pour début janvier la commercialisation de l’acquisition rotationnelle 3D et pour mai

2003 la possibilité de piloter les images 3D de la table d’examen.

Une salle digitale bi-plan est envisagée pour 2006.

Toshiba

Toshiba propose la gamme de salles cardiovasculaires Infinix. Actuellement équipée

d’amplificateurs de luminance, cette gamme doit évoluer dans l’année vers les

capteurs plans DynaDirect :

- L’Infinix Csi : Arceau au sol , à vocation cardiaque, générateur KXO-100G de 50

à 125kV alimentant un tube de capacité d’anode 2,2MHU, Amplificateur de

25cm. Elle doit évoluer vers un capteur de 23x23 cm 2 en mars 2003.

- L’Infinix VCi : Arceau sur suspension plafonnière, à vocation vasculaire, même

générateur et capacité de tube. Cette table sera dotée du capteur au format

35x35 cm 2 en fin 2003 et, lorsqu’il sera abouti, du capteur au format 43x43 cm 2 .

De plus, Toshiba annonce en WIP la numérisation de sa salle polyvalente avec

arceau télécommandé, l’Ultimax. Cette numérisation par un capteur 35x35 cm 2

serait effective dès l’été 2003.

Siemens

Dans sa gamme AXIOM concernant le cardiovasculaire et comportant 9 références,

la société Siemens propose une salle à capteur plan : l’AXIOM Artis dFCP équipée

du Pixium 4800 de Trixell, du générateur AXIOM Artis de 50 à 125kV, un tube

Mégalix Cat monté sur un arceau ancré au sol, avec champs disponibles de 25 cm,

20 cm et 16 cm.

Philips

Philips propose également 9 références dans sa gamme Intégris dont une avec

capteur plan : l’Integris Allura FD avec un détecteur 4800 de Trixell (champ de 25

cm, 20 cm et 14cm), doté d’un générateur Optimus CP réglable de 40 à 150kV

alimentant un tube MRC, 2,4MHU de capacité d’anode sur arceau en suspension

plafonnière.

Philips intégrera le nouveau capteur de Trixell, le Pixium 4700 sur une table

vasculaire pour 2004.

De plus, la société présente une table polyvalente à arceau avec un échographe

intégré, la MultiDiagnost. L’intégration du Pixium 4700 est également prévu pour

2004.

Des développements sont en cours sur la partie informatique pour la détection des

plaques de calcification sur la paroi des vaisseaux.

Le marché des reprographes à sec

Agfa

Agfa propose toujours la gamme Drystar 2000/3000/4500 et 4500M dédié à la

mammographie avec une résolution de 50 µm (508 dpi) sur 12 bits, AGFA

développe un reprographe thermique haute résolution DRYSTAR 5500 bi-format en

ligne. Les formats disponibles sont : 20x25 cm 2 , 25x30 cm 2 , 28x35 cm 2 , 35x35 cm 2 ,

35x43 cm 2 . Les films utilisés ne seront pas compatibles avec ceux de la gamme

actuelle. La productivité maximale varie de 100 à 180 films par heure selon le

format. Une option de trieuse par modalité (4 choix) sera disponible. Le DRYSTAR

5500 intègre la fonction DICOM print sans passerelle supplémentaire. La

commercialisation en France est prévue pour fin 2003.

Fuji

Outre la gamme actuelle Drypix 1000/3000 et FM-DPL, FUJI commercialise en

janvier 2003 un reprographe laser haute résolution Drypix 7000 tri-format en ligne,

compatible avec la mammographie, et de résolution 50 µm (506 dpi) sur 14 bits. Ce

nouveau reprographe marquera la fin de la commercialisation en France du

reprographe FM-DPL. Les formats disponibles sont : 20x25 cm 2 , 26x36 cm 2 et

36x43 cm 2 . Les films utilisés ne seront pas compatibles avec le FM-DPL.

Le changement de format de film pour un des 3 magasins, requiert, comme sur le

FM-DPL, une opération technique non réalisable par l’utilisateur. La productivité

maximale est de 240 films par heure en 20x25 cm 2 et 180 films par heure en 36x43

cm 2 . Une option de trieuse par modalité (10 choix) sera disponible. Le Drypix 7000

intègre la fonction DICOM print sans passerelle supplémentaire.

Kodak

En complément de la gamme actuelle DRYVIEW 8100/8200/8300/8500/8700 et

8610 dédié à la mammographie à 655 dpi en format 20x25 cm 2 , KODAK développe

un reprographe laser haute résolution DRYVIEW 8900 tri-format en ligne,

compatible avec la mammographie et de résolution 39 µm (650 dpi) sur 14 bits. Ce

nouveau reprographe sera commercialisé avec de nouveaux films compatibles avec

la gamme actuelle et remplaçant les films actuels. Les formats disponibles sont :

20x25 cm 2 , 24x30 cm 2 , 35x35 cm 2 , 28x35 cm 2 et 36x43 cm 2 . Les films, identifiés par

code à barre dans leur « barquette » ne seront pas compatibles avec le reste de la

gamme. Un système de contrôle qualité en ligne (AIQC) est intégré au 8900 par

lecture d’un patch de densité 1 présent sur chaque film. La productivité peut aller au

delà de 180 films par heure selon le format. L’image produite couvre désormais la

totalité du film. Une option de trieuse par modalité (6 choix) sera disponible. Le

DRYVIEW 8900 intègre la fonction DICOM print et il n’est ainsi plus nécessaire de le

raccorder à la passerelle PACSLINK 9410. La commercialisation en France est

prévue pour le dernier trimestre 2003.

Konica

Outre la gamme actuelle DRYPRO 722, KONICA commercialise depuis juillet 2002

la gamme de reprographe laser haute résolution DRYPRO 751 (monoformat) et 752

(biformat en ligne) avec une résolution de 40 µm (640 dpi) sur 14 bits extrapolés sur

une entrée de 8/12 bits. Les formats disponibles sont : 28x35 cm 2 , 35x35 cm 2 et

35x43 cm 2 . Un nouveau système automatique de contrôle de la densité a été intégré

au reprographe DRYPRO au niveau de l’unité thermique (HPRO). La productivité

est de 120 films par heure pour un film 35x43 cm 2 . Les DRYPRO 751 et 752

intègrent la fonction DICOM print sans passerelle supplémentaire ainsi que DICOM

GSDF (Gray Scale Display Fonction). Ils utilisent les même films que le DRYPRO

722.

Codonics

CODONICS, représentée en France par la société FPS France, commercialise

depuis octobre 2002 une nouvelle gamme de reprographes compactes thermiques

HORIZON GS/CI/SF de résolution spatiale 80 µm (320 dpi) sur 12 bits, lancée au

RSNA 2001. Il s’agit d’un reprographe tri-format en ligne avec un large choix de

formats, selon les modèles, dont le 20x25 cm 2 , le 36x43 cm 2 et le A4. L’originalité de

l’HORIZON réside dans la multiplicité des médias compatibles : film Dry, papier noir

et blanc, papier photographique et transparent. L’HORIZON peut s’intégrer dans un

PACS grâce à l’option DICOM et peut bénéficier, sur certains modèles, de

l’impression couleur par le procédé de sublimation thermique. La productivité peut

aller, selon les formats, jusqu’à 78 films par heure.

Sony

SONY commercialise depuis octobre 2002 le reprographe thermique UP D 71 XR

de résolution spatiale 84 µm (300 dpi) au format 20x25 cm 2 avec port SCSI (non

DICOM).

Par ailleurs, SONY développe le reprographe thermique UP DF 500

(FILMSTATION) mono-format 36x43 cm 2 , de résolution spatiale 78 µm (325 dpi) sur

12 bits compatible de base DICOM print. La productivité est de 70 films/h et peut

être portée à 130 films/h en couplant deux unités dont l’une est maître. Sony vise

dans un premier temps le marché CT et MR en s’appuyant sur les principaux

fournisseurs de ces modalités à savoir GEMS, Philips et Siemens. La

commercialisation en France est prévue pour avril 2003.

Conclusion

Les coûts d’investissement et d’exploitation étant différents entre technologies CR et

DR, chaque établissement souhaitant évoluer vers le numérique pourra y accéder

en fonction de ses besoins et moyens propres.

N’oublions pas que 80% des examens d’imagerie diagnostique sont réalisés sur des

équipements de radiologie générale. La montée en charge de la numérisation

devrait entraîner une baisse des coûts des installations DR.

Pour la radiologie générale, la technologie CR viable et économique semble prendre

le pas pour les établissements souhaitant se numériser rapidement.

Pour la mammographie, les technologies CR et DR, en pleine compétition, ne sont

pas encore complètement validées. Bien que la DQE soit favorable au DR et qu’une

plus grande dynamique des constructeurs se dessine autour de cette technologie, il

n’est pas exclu que le CR reste une alternative viable dans ce domaine avec un coût

moindre à ce jour.

Enfin, malgré le développement des techniques d’IRM et de CT Interventionnelles,

les tables d’angiographie interventionnelles sont encore le « gold standard ». Ce que

confirment les développements soutenus par les principaux constructeurs.

On le voit bien, la variété des technologies proposées dans la numérisation de la

radiologie est le parfait reflet de la complexité du problème posé par la détection des

rayons X ; ce qui laisse penser, en toute logique, qu’une solution unique ne sera pas

adaptable à toutes les applications radiologiques.              Haut de page