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Technologie : Le développement
technologique des scanners s’est effectué autour de deux composantes
principales :
A ces deux
ensembles, il convient d’associer les fonctions de visualisation, de
traitement, de transfert et d’archivages des images. Bien que complémentaires
de la finalité première d’un scanner, ces fonctions ont connu un essor
considérable, comme par exemple les reconstructions tridimensionnelles ou la
représentation volumique. 1)
Générateur : La production des rayons X est assurée par un générateur (comprenant un transfo survolteur et un redresseur de tension) fournissant la haute tension au tube à rayons X. Le tube à rayon X contient deux filaments, une cathode et une anode. Le filament
fournit les électrons qui produisent les rayons. Le système radiogène génère
un courant électrique qui chauffe le filament pour faire « évaporer »
les électrons et les détacher du filament. L’intensité du courant du
filament est appelée mA. Lorsque
la valeur des mA est augmentée le nombre d’électrons disponible pour les
rayons X augmente. Des concentrations élevées d’électrons améliorent la résolution
de l’image obtenue. Le système radiogène crée une haute tension ou KV, une
DDP entre la cathode et l’anode. La charge négative de la cathode repousse
les électrons qui s’évaporent du filament. La charge positive de l’anode
attire les électrons qui possèdent une charge négative. Les électrons
frappent la cible rotative de l’anode et déplacent les électrons dans le matériau
de celle-ci. Cette interaction crée de la chaleur et des photons de rayons X.
la rotation de la cible permet de répartir la chaleur sur une surface plus
grande. Lorsque la valeur des KV est augmentée, la vitesse de collision des électrons
augmente, ce qui à son tour entraîne une augmentation des photons ou « dureté »
du faisceau. Dans un tube moins de 1% de l’énergie électrique est convertie en
rayons X, le reste se transforme en chaleur. La charge thermique est représentée
(directement proportionnelle à la durée d’acquisition) par le produit :
KV x mA
x S 3)
Les détecteurs : Les conditions
d’acquisition du faisceau de rayons X pour les scanners nécessitent, de la
part des détecteurs, des caractéristiques spécifiques : efficacité de détections
élevée, grande dynamique, faible bruit, rémanence faible du signal, réponse
linéaire et stable en température et dans le temps, faible coût .
C’ est une
chambre remplie d’un gaz sous pression ( 10 à 20 bars de xénon par exemple)
dans laquelle des électrodes plates permettent de délimiter des cellules (700
à 1000). Ces détecteurs se caractérisent
par un faible espacement entre les cellules mais aussi par une efficacité de détection
limitée (= 70%) - détecteurs solides : Détecteur à
semi-conducteur composé d’un petit cristal scintillant (tungstate de cadmium)
couplé à une photodiode. Ces détecteurs
sont groupés de façon linéaire par plusieurs centaines. Ils se caractérisent
par une efficacité de détection élevée (100%) et équipent actuellement la
majorité des appareils haut de gamme. Ce type de détecteurs a permis le
passage à des dispositifs multi-barrettes. Les
mesures provenant de recueil du courant électrique à la sortie du détecteur
sont transmises au système d’acquisition des données (DAS ou data
acquisition system). Ce courant est intégré pendant le temps d’acquisition,
est comparé par transformation logarithmique au flux de rayon sortant du tube.
Les mesures ainsi acquises sont converties en données numériques, ce sont les
données brutes. Elles sont
ensuite transmises au calculateur situé en dehors du statif. Les
données brutes sont donc transmises à des processeurs rapides(calculateurs) spécialisés
assurant les fonctions des algorithmes de reconstruction (déconvolution, rétroprojection),
ces opérations aboutissent à la reconstruction des images. En
mode hélicoïdal, du fait du déplacement du patient, s’impose un calcul
complémentaire appelé interpolation pour supprimer les artefacts de mouvement.
L’amélioration
des calculateurs s’accompagne d’une diminution du temps de reconstruction de
chaque image. Les caractéristiques
de l’image (résolution spatiale et en contraste) sont sensiblement les mêmes qu’en 1980. En
revanche, le temps d’acquisition, la matrice de reconstruction, la puissance
des générateurs et tous les logiciels d’analyse de l’image ont été
considérablement améliorés.
Cette
combinaison, d’acquisitions plus rapides et de post traitements plus
efficaces, a modifié les pratiques des utilisateurs en associant parallèlement
une sécurité diagnostique élevée à, théoriquement, un nombre de patients
augmenté, et une productivité accrue. Grâce à ces
nouvelles avancées technologiques (spirale, double barrettes) de
nouvelles applications ont vu le jour. L’avenir
c’est dès aujourd’hui, avec l’apparition des scanners multibarrettes (multidétection). Les multidétécteurs
se déclinent actuellement autour de 3 concepts : Symétrique,
asymétrique, ou mixte (voir figure). Avec cette
nouvelle conception de détecteurs on peut suivant les constructeurs obtenir
plusieurs coupes simultanément. Exemple : GE : symétrique 4 x 1,25 ou 4 x 2,5 ou 4 x 5
mm Le transfert de
données au calculateur central est donc plus important pour accélérer ce système,
le signal amplifié et numérisé transite en multidétection par système
optique ( diodes électroluminescentes) à haute capacité ( 30 mbits/s). En monocoupe ces
données sont traitées par le DAS (convertisseur analogique numérique) L’avantage de
ce système et de réduire encore les artefacts de mouvements et surtout d’accéder
à l’imagerie fonctionnelle notamment cardiaque et de perfusion ( cérébrale,
myocardique, rénale) En acquisition hélicoïdale
monocoupe lorsque le pitch nominal est de 1 le déplacement de la table au cours
d’une rotation du tube est égal à l’épaisseur de coupe. Deux avantages à ce
système :
Enfin en dosimétrie
une réduction de 40% en multidétection est en théorie possible grâce au
meilleur rendement du faisceau de RX (disparition du cône d’ombre), mais
actuellement il n’existe pas encore d’étude fiable publiée. Les scanners
multidétecteurs entraînent de
surcroît moins de charge thermique du tube ce qui autorise de multiples
spirales, moins de dosimétrie et surtout une longévité du tube. Aujourd’hui le coût de ces appareils et de
40 à 50 % plus cher qu’un scanner hélicoïdal classique mais il ouvre de
nouvelles perspectives importantes, notamment en ce qui concerne l’imagerie
fonctionnelle et surtout concernant l’efficacité diagnostique. |