Evolution technologique. Scanners 2003                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remonter

SCANNER

LA MATURITE DU MULTICOUPE OUVRE LA VOIE AU DEPISTAGE

* Bertrand LEPAGE, ** Chantal DEBAS

* CHUV Lausanne - Hôpitaux Universitaires de Genève, ** CHU Clermont-Ferrand

 

1 INTRODUCTION

Modalité d’imagerie numérique apparue dans les années 1970, la scanographie a

connu un progrès régulier au gré des améliorations électroniques et informatiques,

avec un sursaut technologique au début des années 1990 lié à l’acquisition

hélicoïdale.

L’apparition des scanners multicoupes (4 coupes) en 1998 a considérablement

amplifié l’attrait et le champ d’indications de cette modalité. Depuis, les

constructeurs ont rivalisé dans l’escalade au nombre de coupes, annonçant tous au

congrès RSNA 2001 l’arrivée des scanners à 16 coupes.

Le RSNA 2002 a permis de confirmer ces annonces, les premières installations de

scanners 16 coupes étant réalisées. Les constructeurs axent aujourd’hui leurs

efforts principalement sur l’optimisation des scanners multicoupes avec le

développement des gammes intermédiaires et l’amélioration des applications. En

particulier, le scanner multicoupe apparaît de plus en plus être un outil potentiel de

dépistage de lésions pulmonaires, digestives et cardiaques.

Cet article présente tout d’abord les grandes tendances ou avancées

technologiques remarquées puis l’offre industrielle en développant les gammes de

chaque constructeur.

NB : Cet article ne traite pas des systèmes PET-CT pour lesquels on se référera à

l’article sur la médecine nucléaire.

2 LE MARCHÉ

Il est très difficile d’obtenir des données homogènes et comparables sur le marché

des scanners. En effet, les constructeurs qui acceptent de communiquer des chiffres

les présentent sous la manière qui les avantage le plus, considérant soit le nombre

de commandes, soit le nombre d’installations, soit le chiffre d’affaire, soit la part de

marché, sur des zones géographiques pas toujours correspondantes…Les chiffres

qui suivent sont donc à considérer comme des ordres de grandeur, à prendre avec

réserve.

Le parc mondial des scanners est estimé à environ 40000 machines dont plus du

quart est situé au Japon. Une particularité nippone est en effet d’avoir, de loin, la

plus grande densité de scanners au monde avec 87 machines par millions

d’habitants. Rappelons qu’en France, l’indice de besoin est de 1 appareil pour

90000 à 100000 habitants.

Annuellement, il se vend environ 5000 machines, soit un marché de l’ordre de 2.5

milliards d’euros, mais ce chiffre est en expansion compte tenu de l’accroissement

du nombre d’examens réalisés (aux Etats-Unis : 27 millions d’examens scanner

prescrits en 1997, 33 millions en 2000) et de la diffusion importante de cette

technique dans les pays émergents, notamment en Chine. Le marché de machines

d’occasion ou reconfigurées est également assez fourni.

En France, on estime le parc à environ 600 machines et autour de 150 ventes ont

été réalisées en 2002.

Le marché des 16 coupes est déjà dynamique puisque Philips annonce 200

machines vendues au monde (25 en France), GE plus de 250 (29 en France) et

Siemens environ 350 (35 en France).

3 LES GRANDES TENDANCES

Généralités

Le RSNA 2002 a donc été une année de stabilisation technologique en matière

de scanner. En particulier les statifs, tubes, générateurs et détecteurs n’ont pas

donné lieu à des innovations majeures. Les quatre principaux constructeurs,

(GEMS, Philips, Siemens, Toshiba) ont présenté de manière plus détaillée leurs

appareils à 16 coupes à rotation rapide (0.4 à 0.5 sec) mettant en exergue la

maîtrise des algorithmes de corrections de l’effet de cône et de l’obtention d’un voxel

isotropique.

A noter qu’en réponse à GEMS qui disposait depuis 2001 d’un scanner 8 coupes,

les concurrents ont introduit des gammes intermédiaires de scanner multicoupe

comme Philips avec l’appareil Mx 8000 IDT 10 (10 coupes) et Siemens avec

l’Emotion 6 (6 coupes) et le Sensation 10 (10 coupes). Ces appareils représentent

une alternative réellement intéressante et moins onéreuse au haut de gamme 16

coupes. En effet, l’intérêt de ce dernier est démontré principalement dans les

applications cardiaques qui sont d’ailleurs possibles selon Siemens en utilisant

seulement 12 coupes. Les scanners 10 coupes sont par ailleurs évolutifs vers les 16

coupes, ce qui devrait rassurer les sites les plus soucieux d’obsolescence

technologique. Consoles

Les performances de l’acquisition scanographique seraient vaines sans consoles

informatiques puissantes permettant une gestion efficace du flux d’images

considérable des scanners multicoupes : c’est dans ce domaine que les

constructeurs ont porté leurs efforts en 2002 :

GEMS a opté pour le système d’exploitation LINUX (en remplacement

d’Unix) sur sa nouvelle console ADVANTAGE Windows 4.1, nettement plus

rapide que la version précédente

Philips avec sa nouvelle interface utilisateur Viewforum, basée sur Windows

XP, qui s’inscrit dans le concept VEQUION,

Siemens qui élargit ses possibilités de configuration en réseau de 3

consoles Windows XP partageant la même base de données patient

Toshiba qui a passé des accords avec Vital Images pour utiliser leur console

Vitrea (Windows XP) comme station de traitement.

A noter l’introduction par Siemens du mode Inspace permettant l’interprétation des

images directement sur la vue tridimensionnelle et non sur les coupes, facilitant ainsi

l’appropriation des images par des non-radiologues.

Applicatifs

Tous les constructeurs ont amélioré leurs logiciels applicatifs en particulier pour

les organes suivants, potentiels candidats au dépistage :

le coeur : les scanners 16 coupes permettent une acquisition volumique

suffisamment rapide pour « figer » l’image du coeur entre 2 battements,

pendant la diastole. Cette image est acquise sur plusieurs pulsations et

synchronisée à l’ECG le plus fréquemment de façon rétrospective, après

l’acquisition. Les données obtenues peuvent ensuite être travaillées avec

des packages cardiaques comprenant l’imagerie de perfusion, le calcul des

fractions d’éjection, la visualisation de l’arbre coronarien (de manière

beaucoup plus complète et distale qu’avec le 4 coupes) et la quantification

des sténoses ou des calcifications (par exemple par le score d’Agatson).

Ces applications ouvrent la voie à des examens de dépistage permettant

d’évaluer le risque d’infarctus et de maladies cardiovasculaires, notamment

en association avec des dosages biologiques de substances comme la C-Reactive

Protein (CRP). Ainsi, dans l’arsenal des techniques d’imagerie

cardiaque, le scanner est une technique de plus en plus attractive par sa

simplicité, sa rapidité et son aptitude à visualiser le calcium, contrairement à

l’IRM.

Le poumon : le cancer du poumon est, aux Etats-Unis, la première cause

de décès par cancer chez l’homme et la femme avec environ 150000 décès

par an. En 1995, le taux de survie à 5 ans était de 14%. L’American Cancer

Society estime qu’il pourrait passer à 42% s’il était détecté précocement, ce

qui n’est le cas que dans 15% des cas, en général à l’occasion d’autres

examens. La détection des nodules pulmonaires par scanner est une

méthode de haute sensibilité et de spécificité moyenne. Son extension aux

patients symptomatiques ou non pourrait donc contribuer à améliorer

significativement le taux de survie à cette pathologie. Les constructeurs ont

donc tous travaillé sur des logiciels permettant, à partir d’un examen réalisé

à faible niveau de dose, de détecter et de caractériser les nodules

pulmonaires, de manière quasiment automatique grâce à des logiciels de

C.A.D. (Computer Aided Diagnosis) conçus spécifiquement ou issus de

collaboration avec des spécialistes du domaine, comme R2 Technology qui

a passé des accords avec Toshiba. Ces logiciels permettent aussi la

comparaison avec les examens antérieurs ou l’édition de rapports.

Le côlon : le cancer du côlon, 2è cause de mortalité par cancer avec

environ 60000 décès par an aux USA, est guéri dans 90% des cas s’il est

détecté précocement. Il est reconnu que les polypes sont de potentiels

précurseurs de tumeurs malignes. Grâce aux logiciels d’endoscopie virtuelle

proposés par les scanners actuels, il est possible de manière assez

différente selon les constructeurs, de parcourir, déployer ou visualiser en 3D

le côlon afin d’aider le radiologue dans la détection et la caractérisation des

polypes... Cette méthode présente une excellente sensibilité et spécificité

pour les polypes de taille supérieure à 10 mm. Ces lésions étant peu

contrastées par rapport aux tissus voisins et pouvant se confondre avec des

matières fécales résiduelles, l’automatisation par CAD est nettement moins

avancée que pour le poumon, mais fait l’objet de recherche, par des

techniques de segmentation, l’enjeu étant de réduire le temps

d’interprétation médicale. Cette technique de colonoscopie virtuelle,

purement diagnostique, n’affranchit pas d’une bonne préparation du patient

mais demeure néanmoins beaucoup plus confortable (pas de sédation ni

d’anesthésie) qu’une colonoscopie traditionnelle.

Dépistage

Ces applications permettent d’orienter le scanner de plus en plus vers le dépistage,

soit ciblé sur un organe soit plus général : ainsi, de nombreux centres de « full-body

CT » (scanner corps entier) se sont ouverts aux Etats-Unis pour proposer un check-up

complet aux patients. Cette pratique a fait l’objet de nombreux débats et

controverses à ce RSNA 2002 et nous en livrons ci-dessous les principaux

éléments :

Le dépistage est par définition un test systématique effectué sur un individu

asymptomatique. Il est particulièrement utile quand les critères suivants sont réunis :

- pathologie longtemps silencieuse, de conséquence grave, de prévalence

élevée, sans pseudopathologie similaire

- test de haute sensibilité et spécificité, précoce par rapports aux signes

cliniques, sans risque associé, aisément disponible et abordable

- traitement efficace, sans risque associé.

Les détracteurs ou modérateurs de l’avancée vers le dépistage tout azimut se

basent alors sur des arguments de nature :

- scientifiques : le dépistage n’est actuellement pas basé sur l’Evidence-based

Medicine et nécessiterait donc des études longues, sur plusieurs

années, telles que l’étude ELCAP (Early Lung Cancer Action Project) ou

NLST (National Lung Screening Trial). De plus, le dépistage par scanner

est un examen irradiant sur des personnes en bonne santé. Si le résultat

est négatif, il ne suffit pas à rassurer le patient ; à l’inverse, s’il est positif, il

engendrera de nombreux examens complémentaires, avec leurs effets

secondaires et iatrogènes, leurs complications psychologiques…Pour

autant, l’amélioration de l’espérance de vie ou de la qualité de vie n’est

pas assurée tant il est vrai que les progrès médicaux diagnostiques sont

beaucoup plus rapides que ceux thérapeutiques.

- économiques : le dépistage risque de transformer une personne en bonne

santé en un patient chronique qui devra subir de nombreux examens et

traitements complémentaires, engendrant des frais importants. De plus,

au niveau collectif, ces examens de dépistage n’étant pas remboursés, il

ne garantissent pas l’équité, composante nécessaire de toute politique de

santé publique. Enfin, ils bénéficient surtout aux prestataires de soins

offrant ces tests de dépistage, à grand renfort de publicité, car reconnus

très lucratifs.

Les partisans du dépistage par scanner se basent sur la gravité et la lente évolution

des pathologies recherchées, sur la facilité de l’examen de dépistage par scanner et

sur les possibilités de le cadrer avec certains critères de recrutement : âge,

tabagisme, antécédents familiaux, travailleurs à risques…Surtout, ils objectent qu’à

une époque où le consumérisme médical augmente, favorisé par l’amélioration du

niveau de vie et de l’accès à l’information médicale (notamment Internet), il n’est

plus tenable d’opposer à cette demande sociétale l’hermétisme d’une médecine

basée sur les preuves. L’autoprescription d’examen radiologique de patients bien

informés, et en général aisés, leur semble donc un phénomène inévitable.

D’une manière plus générale, il est certain que « mieux vaut prévenir que guérir » :

dans le domaine de la maintenance technique et industrielle, les effets bénéfiques

de la maintenance préventive ne sont plus à démontrer. Cependant, dans le

domaine de la santé, la prévention ne commence pas au dépistage mais, plus en

amont, vis à vis du comportement alimentaire ou de l’addiction aux drogues,

comme le tabac. Les progrès de nos politiques de santé sanitaire se jugeront donc

notamment dans leur aptitude à maintenir cette composante de prévention et à

réguler rapidement les tests de dépistage scanographique par des critères éthiques

et scientifiques.

Prise en compte de la dose

Le scanner étant le principal facteur contribuant à l’irradiation médicale, la dose est

une préoccupation majeure : l’affichage du CTDI (CT Dose Index) ou du DLP (Dose

Length Product) est systématique, même si ces paramètres résultent de la physique

pure sans prise en compte de l’anatomie réelle du patient. Par exemple, il n’y a

aujourd’hui pas de fantôme approprié pour simuler les enfants, ni à l’inverse, les

adultes obèses. La dose effective, dépendant de l’organe exposé, n’est pas non plus

considérée.

Les constructeurs ont donc mis au point différents dispositifs de limitation de dose :

modulation des rayons X dans le plan XY et dans l’axe Z, en fonction de l’ECG ou,

chez Siemens, pour les applications interventionnelles : système Handcare coupant

les rayons X dans la partie supérieure de la couronne afin de protéger les mains de

l’opérateur. Siemens indique travailler également sur une limite maximale de dose,

automatique, établie sur la base de protocole normalisé sur un patient de référence.

Notons une initiative commerciale intéressante chez GEMS : le rétrofit gratuit de tout

développement visant à limiter la dose sur la base installée. Il serait difficilement

concevable que les concurrents ne suivent pas cette pratique. Philips travaille sur

les examens pédiatriques avec des calculs de dose basés sur un fantôme de

calibration de diamètre 10 cm, plus représentatif de l’enfant que ceux de 16 ou 32

cm utilisés actuellement.

Enfin, plusieurs communications alertaient sur les effets délétères de la dose en

pédiatrie, compte tenu de la sensibilité particulière des organes des enfants, en

particulier chez les filles, de leur longue espérance de vie et de leur probabilité

importante d’accumuler plusieurs irradiations médicales. Ainsi, aux Etats-Unis, en

2000, sur l’ensemble des examens CT réalisés, 11% concernaient des enfants dont

17% de moins de 5 ans, alors que ce ratio n’était que de 6 % en 1993. Or, même si

le risque individuel de développer un cancer suite à un scanner est faible, sa

multiplication par le grand nombre de patients examinés fait apparaître un problème

majeur de santé publique : il est estimé qu’aux Etats-Unis, 300 à 3000 décès par

cancers induits par les examens scanners pédiatriques d’une année peuvent être

prédits.

Il est donc désormais de plus en plus reconnu que limiter la dose, en particulier chez

l’enfant, passe par la limitation des examens irradiants non nécessaires, la limitation

de la zone examinée et l’adaptation des protocoles et paramètres visant à obtenir

une image informative mais pas forcément esthétiquement parfaite.

Micro CT

Pour l’anecdote, il est intéressant de noter la présentation au RSNA de micro CT

permettant des examens de petits animaux dans le cadre de programmes

d’imagerie moléculaire pour l’évaluation de nouvelles thérapeutiques, avec

d’excellentes résolutions (27 microns). Les sociétés concernées sont ImTek Inc.

(www.imtekinc.com) avec le produit MicroCAT II ou Enhanced Vision Systems

(www.evscorp.com), rachetée récemment par GEMS, avec le produit eXplore RS.

Ces systèmes sont aussi utilisés dans des études sur l’ostéoporose car ils

permettent la visualisation de la structure fine d’échantillon osseux.

Perspectives

Pour l’avenir, la vision des différents constructeurs est assez convergente et peut se

scinder en 2 étapes :

dans les 3 ans à venir : augmentation de la vitesse de rotation à 0.3 sec,

sous réserve de disposer de générateur plus puissant et de tube résistant et

fiable à ces vitesses et, selon Philips, passage à des scanners à 32, voire 64

coupes. Les concurrents semblent prêts à suivre cette tendance si le

marché y voit un intérêt.

au-delà de 3 ans, l’arrivée de capteurs grande surface : GEMS a déjà réalisé

des prototypes avec des résolutions qui peuvent atteindre 12 microns ;

Philips indique également réaliser des essais en usine et a conçu son

algorithme COBRA du 16 coupes dans cette perspective ; Siemens prévoit

un capteur qui aurait des caractéristiques comme 1024 x 768 pixels, un

champ de 25 x 25 x 18 cm et une résolution de 0,25 mm ; Toshiba

présentait, comme en 2001, un capteur matriciel à 256 barrettes de 0.5 mm.

Ces futurs détecteurs, particulièrement attractifs pour les études

dynamiques (4D) et fonctionnelles, nécessiteront une transmission

d’information et une informatique beaucoup plus performante et moins

onéreuse qu’aujourd’hui et pourraient amener à revoir totalement la

conception du statif, du générateur et du tube.

 

4 L’OFFRE INDUSTRIELLE

 

AccuImage www.accuimage.com   

Cette société présente des logiciels de traitement des images pulmonaires et du

côlon, permettant à l’utilisateur d’entourer les nodules ou lésions qu’il détecte puis

de les caractériser et d’éditer les résultats sous forme de rapport.

CADx Medical System www.cadxmed.com

Cette compagnie québécoise, spécialisée dans le diagnostic assisté par ordinateur

développe actuellement des outils CAD pour les examens du poumon et du côlon.GEMS : General Electric

G.E Medical Systems www.gemedical.com

La gamme des scanners G.E.M.S. se décline en deux familles : Highspeed et

Lightspeed.

•La famille Highspeed comprend :

- deux systèmes monocoupes : X/i (version de base et version pro) et

CTe,

- deux équipements bicoupes : CTe Dual et Nx/i (version de base et

version pro),

- le Qx/i permettant de réaliser quatre coupes par rotation et qui est

évolutif vers une version huit coupes.

•La famille Lightspeed comprend :

- le Lightspeed Uultra qui réalise huit coupes par rotation,

- le Lightspeed 16 qui permet une acquisition seize coupes dans tous les

modes et toutes les vitesses de rotation (de 0,5 sec/rotation à

4 sec/rotation).

A cette gamme de scanners « classiques », G.E.M.S. ajoute un produit dédié

cardiaque, qui est issu du rachat d’Imatron. Il s’agit d’E-speed, scanner bicoupe à

canon d’électron qui permet d’atteindre une résolution temporelle de 33 msec. On

peut ainsi voir une petite artère coronaire de moins d’1 mm de diamètre en temps

réel. Cette machine, bien adaptée au dépistage car peu irradiante, est plus

particulièrement dédiée au marché américain. Néanmoins, deux équipements sont

prévus en Europe, pour un coût unitaire d’environ 2,2 millions de dollars.

Pour G.E.M.S., le principal des ventesfer de lance est maintenant le

Lightspeed 16. Le détecteur utilisé est asymétrique et composé de 24 barrettes pour

une couverture de 20 mm :

4 x 1,25 mm 16 x 0,625 4 x 1,25 mm

On peut ainsi obtenir des acquisitions de 16 coupes de 0,625 mm par rotation

ou de 16 coupes de 1,25 mm par rotation. La caractéristique de ce système

d’acquisition réside dans le microVoxel ., voxel cubique de 0,625 mm de côté soit

un volume de 0,216 mm 3 (plus petit volume du marché), permettant une résolution

submillimétrique isotropique et facilitant ainsi l’imagerie des artères coronaires et

des vaisseaux tortueux…Un nouveau calculateur de puissance évolutive était

présenté, permettant des gains en vitesse de reconstruction.

Lors de ce R.S.N.A., G.E.M.S. a montré sa nouvelle console : l’Advantage

Workstation Windows 4.1, basée sur une station Hewlett Packard avec un

changement de système d’exploitation (passage d’Unix à Linux). Elle est trois fois

plus rapide que l’Advantage Windows 4.0, ce qui améliore la gestion de la quantité

dl’information qui a explosée avec les acquisitions seize coupes. Elle est dotée

d’outils avancés de revue des examens plus grands et plus complexes, qui sont plus

rapides donc améliorent la productivité.

La Cette nouvelle plate-forme informatique permet une reconstruction en

512 X 512 en pleine résolution de quatre images par seconde. A noter la possibilité

de faire évoluer toute la base installée de Lightspeed, soit environ 4500 machines,

vers cette nouvelle informatique , soit environ 4500 machines. Cet upgrade de

station nesans nécessiter de repayer les licences de software déjà acquises, mais

seulement l’évolution hardware. Elle est dotée d’outils avancés de revue d’examens

plus grands et plus complexes, permettant des traitements plus rapides donc

améliorant la productivité. Citons par exemple le retrait automatique des os.

Les applications « avancées » disponibles sont :

•les applications cardiaques dont les performances ont

considérablement augmenté depuis le Lightspeed 16. En effet, avec le

scanner huit coupes, seulement 60 % des acquisitions cardiaques étaient

exploitables pour le cardiaque, alors qu’avec le seize coupes ce

pourcentage est passé à 90 % d’acquisitions exploitables. La résolution

temporelle atteinte est de 65 msec. La vitesse de rotation du tube est

variable (système Varispeed) et permet de s’adapter à la fréquence

cardiaque du patient. Ces applications comprennent l’imagerie des

coronaires (CardIQ Analysis et SmartScore CT) par volume rendering,

l’évaluation de la fonction cardiaque (CardIQ Function) avec le calcul des

fractions d’éjection , le « calcium scoring » …. EtElles intégreront dans le

futur la perfusion cardiaque.

•La coloscopie virtuelle comme outil d’aide à la localisation et à la

caractérisation des lésions du côlon. La spécificité de cet outil réside dans

la possibilité de visualiser le côlon par bande, sorte de dissection virtuelle,

en même temps que l’image 3D correspondante.

•Le dépistage des nodules pulmonaires par le logiciel « Advanced Lung

Analysis » qui permet grâce à un protocole à faible dose (60 mA), de

détecter la présence de nodule (à confirmer par le radiologue), de le

mesurer et de comparer sa taille avec celle d’un examen précédent.

•Dans le domaine vasculaire, lL’utilisation du scanner seize coupes en

uUrgence est aussi améliorée grâce à son acquisition rapide d’un large

volume, à l’augmentation de la couverture du scanner jusqu’à 170 cm et

l’angiogramme par Microvoxel Technology. Ainsi les indications en urgence

comme l’anévrisme de l’aorte ou une la dissection aortique sont possibles.

L’angiographie CT permet de voir les calcifications, les artères rénales,

l’intérieur d’un stent, les fines artères du cou, du pelvis ou des jambes, ce

qui est particulièrement appréciable en cardiopédiatrie et en angiographie

pulmonaire.

•La perfusion est aussi utilisée en oncologie pour apprécier la

perméabilité des membranes et l’évaluation de l’efficacité de la

chimiothérapie de façon plus précoce.

Afin de simplifier l’utilisation de toutes ces applications, G.E.M.S. développe

des systèmes « One Touch », c’est-à-dire des protocoles qui se déclenchent en une

commande et qui pilotent toute l’acquisition ainsi que les reconstructions

correspondantes jusqu’à la station de traitement.

En matière deLa gestion de la dose , comporte la modulation des mAelle est

modulés en xy grâce à Smart mA et en z grâce à Smartscan, ainsi que la collimation

au niveau du tube. GEMS. développe aussi cette modulation selon l’ECG. En

pédiatrie, la gestion de la dose se fait par un code couleur en fonction de la taille de

l’enfant qui prédéfinit une dose maximale dans le protocole à utiliser. Ce travail de

réduction de dose est très important pour GEMS. et ils annoncentqui annonce un le

rétrofit gratuit de tous les développements liés à la limitation de la dose. D’autre part,

la réduction de dose permet d’augmenter les durées de vie moyenne des tubes (de

14 à 18 mois actuellement).

HITACHI www.hitachimed.com

Le groupe Hitachi, qui a longtemps fabriqué des scanners pour Philips, annonce

qu’il pourrait revenir bientôt sur le marché des multicoupes.

NEUSOFT www.neusoft.com

Cette société chinoise propose 2 scanners d’entrée de gamme, le CT-C2800 et le

modèle hélicoïdal CT-C3000, et, depuis 2002, le CT-C3000 Dual, modèle bicoupe.

Ohio Medical Instrument www.ohiomed.com

O.M.I. présentait sur son stand, en association avec une table d’opération Schaerer,

le scanner mobile Mayfield MobileScan fabriqué par Analogic, compagnie

principalement présente sur le marché de l’imagerie dédiée à la sécurité. Cet

appareil monocoupe, tournant en 2 sec, réalisant des coupes de 2 mm, et

reconstruisant en 5 sec, est destiné notamment aux urgences, soins intensifs et

blocs opératoires. Environ 60 unités ont été vendues hors Etats-Unis dont 1 en

Suède.

PHILIPS MEDICAL SYSTEMS www.medical.philips.com

La gamme actuelle de Philips trouve principalement ses origines dans les

produits multicoupes anciennement Marconi, à savoir :

•AQ Sym : Philips est le seul constructeur proposant un scanner dédié à la

simulation des traitements de radiothérapie : cet appareil monocoupe, se

caractérise notamment par un statif spécifique avec un tunnel plus large (85

cm) afin d’examiner les patients avec les bras levés, comme lors de

certaines séances de radiothérapie.

•Mx 8000 Dual

•Mx 8000 Quad

•Mx 8000 IDT : cette machine peut se décliner en 16 ou en 10 coupes, dont

c’était le lancement au RSNA 2002. Deux sites cliniques existent déjà (USA

et Israel) et 3 installations sont prévues en Europe pour l’IDT 10. Il sera

possible de passer du modèle 10 coupes au 16 coupes. L’écart de prix

entre les 2 machines est d’un peu plus de 100000 euros.

Le détecteur se présente ainsi :

4 x 1,5 mm 16 x 0,75 mm 4 x 1,5 mm

Ce détecteur est identique à celui de Siemens puisque objet du partenariat industriel

entre les 2 sociétés, qui couvre aussi le statif à moteur linéaire par induction. Il est

couplé à une électronique d’acquisition récente, présentée au RSNA 2000 et

nommée « Tach Technology » utilisant des composants ASIC. Le circuit ASIC est

dévolu à une seule tâche qu’il effectue très vite : il regroupe les fonctions

convertisseur courant/tension, préamplificateur et convertisseur analogique digital

en un seul, juste en sortie des photodiodes. Cette technologie, disponible sur toute

la gamme, plus intégrée, permet un transfert de données rapide, une amélioration

du rapport Signal/Bruit par la diminution du nombre de conversions, ce qui profite

également à l’économie de dose. De plus, elle allège la structure, ce qui est

favorable à l’obtention d’une grande vitesse de rotation.

L’algorithme de reconstruction utilisé par PHILIPS est appelé COBRA (Cone

Beam Reconstruction Algorithme) et permet de corriger les effets de cône, important

en 16 coupes.

Philips défend la limitation de la dose via son concept „Dose Wise" qui englobe : la

recherche d’une qualité optimale du faisceau de rayons X (beam right), la

modulation des rayons dans le plan xy et en z en fonction du profil du patient (Dose

right), et le contrôle de la dose par l’opérateur (dose display). En „works in

progress", Philips travaille sur l’affichage de la dose efficace (c’est à dire réellement

reçue par les organes) et sur la prise en compte de la spécificité pédiatrique avec

des calculs de dose basés sur des fantômes de 10 cm et des codes couleurs en

fonction du gabarit de l’enfant.

Il n’existe pas de console dédiée aux modalités et la console scanner va passer en

View forum dans le cadre du concept global Vequion, avec les variantes suivantes :

•View forum basic : permet de visualiser et traiter toute image de

toute modalité

•Viewforum Pro sur laquelle plusieurs applicatifs tournent

simultanément en temps réel

Ces consoles opèrent sous Windows XP, sont personnalisables et « intelligentes »

car elles reconnaissent la modalité d’origine et adaptent la configuration de l’écran

au profil utilisateur prédéfini. Toute la base installée va migrer sur Viewforum mi

2003 quand les applications y auront été transposées.

Philips propose également un contrat d’évolution du soft baptisé « evergreen ».

Les applications sont :

•package cardiaque avec rotation en 0.42 sec, modulation dynamique

des rayons, donc de la dose, en fonction de l’ECG, et « cardiac review »

avec les fonctionnalités d’analyse des coronaires, de la fonction

ventriculaire, le scoring, l’analyse de l’ECG et l’édition de rapport en fichier

pdf. L’acquisition se fait avec une résolution temporelle de 100 ms, mais un

algorithme « beat to beat » permet de choisir la meilleure phase d’étude, ce

qui est intéressant pour les patients à fréquence cardiaque élevée, jusqu’à

105 à 115 battements /minute. Fin 2002, 10 sites au monde utilisaient ce

package cardiaque dont 2 en France (Toulouse et Région parisienne).

•Endoscopie virtuelle : Philips présentait une nouveauté, le mode

« Voyageur », logiciel permettant d’automatiser les explorations du côlon en

déployant et déroulant les vues sur 360° et en affichant simultanément les

vues droite, gauche, dessus, dessous et rétrograde. Cette méthode permet

la visualisation de 99.5 % de la surface de la paroi du côlon. L’opérateur

peut ensuite identifier les polypes, les mesurer et exporter les résultats dans

un rapport.

•Poumon : Philips dispose d’un logiciel de détection automatique des

nodules pulmonaires, le Lung Nodule Assessment , annoncé en « works in

progress » car bien qu’achevé, pas encore agréé par la FDA. Philips

annonce une sensibilité de 95% avec ce CAD.

•Interventionnel : L’offre Philips pour assister les gestes interventionnels

sous scanner est vaste et peut consister en :

o Fluoroscopie CCT : configuration où il est possible, en salle, de

déclencher les X par une pédale et de visualiser l’image sur un écran de

contrôle.

o Fluoroscopie Pinpoint : système avec bras stéréotaxique

permettant de simuler virtuellement le trajet de l’aiguille, à partir d’un

point d’entrée marqué sur le patient et d’une cible définie sur l’image

affichée en salle. Deux systèmes de ce type ont été installés en France,

à Nantes (CRLCC) et Grenoble.

R2 Technology www.r2tech.com

Cette société californienne, spécialisée dans les systèmes de CAD, notamment en

mammographie, présente sur sa station ImageChecker, le logiciel OmniCAD pour la

détection automatique de nodules pulmonaires. La sensibilité annoncée est de 90%

avec 2 faux positifs par cas. Après revue par le radiologue, il est possible de générer

un rapport. La procédure prend 5 à 7 min (10 à 12 en tout avec les temps de

transfert), et fonctionne avec des coupes inférieures ou égales à 3 mm. La partie

CAD n’était pas encore validée par la FDA. R2 Technology a passé un accord avec

Vital Images pour intégrer son logiciel dans leur station Vitrea, station utilisée

notamment par Toshiba. Il n’y a pas de logiciel annoncé pour le côlon.

SHIMADZU MEDICAL SYSTEMS www.shimadzumed.com

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SHIMADZU exposait le scanner SCT 7800, modèle hélicoïdal monocoupe, à

détecteur solide, qui tourne à 0.75 sec et peut se décliner en 3 versions selon la

puissance du tube (2, 3 ou 4.5 MHU). Le champ de vue est de 50 cm. La console,

sur plate-forme PC, peut recevoir les options Volume Rendering et 3D.

SIEMENS MEDICAL SOLUTIONS

SIEMENS MEDICAL SOLUTIONS www.SiemensMedical.com

La gamme des scanners Siemens se décline en trois grandes familles :

•Somatom Smile : Ce scanner d’entrée de gamme, spiralé monocoupe

avec détecteurs UFC, table solidaire d’un statif qui ne s’incline pas, séduit par

son côté « plug and play » : commandable par Internet, il peut se monter en 4

heures, la formation se fait par support CD-Rom et un logiciel de détection de

panne et d’aide au changement de pièces détachées permet à l’utilisateur

d’intervenir lui-même en commandant ses pièces par e-commerce. Fabriqué

par Siemens en Chine pour le marché asiatique et en Europe pour le reste du

monde, il est principalement destiné aux pays en voie de développement,

notamment au marché chinois et ne concerne pas le marché français. A ce

jour, 120 machines ont été vendues.

•Somatom Emotion : Cette famille se compose de trois modèles tous

équipés de détecteurs UFC : monocoupe avec vitesse de rotation de 1 sec, 2

coupes et 0.8 sec, et 6 coupes et 0.6 sec (EMOTION 6). Selon le nombre de

coupes et la vitesse, on peut disposer de générateurs de 26KW, 40KW ou

48KW et de tubes allant jusqu’à 4,2 MHU. L’Emotion 6 est un produit d’accès

au multicoupe et à l’isotropie du pixel : répertorié en classe 2, il s’installe en 8

heures, ne nécessite ni climatisation ni local immense (18 m 2 suffisent) : il est

donc notamment bien adapté à un usage mobile.

•Somatom Sensation : Cette dernière famille comprend :

o le VolumeZoom 4 coupes : encore au catalogue, cette machine est en

voie de disparition compte tenu des possibilités de l’Emotion 6.

o le Sensation 10 : Siemens insiste sur le fait que ce produit est dérivé

du Sensation 16 et non du 4 : il bénéficie donc de la même qualité image

que le Sensation 16 et de pixel isotropique inframillimétrique. Cette

position intermédiaire dans la gamme semble justifiée pour les raisons

suivantes : 16 coupes ne sont pas indispensables aux examens non

cardiaques et nécessitent même parfois de ralentir la machine, comme

pour les examens vasculaires de membres inférieurs. Il présente

l’avantage d’être environ 100000 euros moins cher que le Sensation 16,

tout en pouvant évoluer, en 2 jours de travail, vers ce 16 coupes.

o Le Sensation 16 : ce modèle 16 coupes se distingue par sa vitesse de

rotation de 0,5 sec et 0,42 sec pour le cardiaque.

o L’architecture du détecteur est la suivante :

4 x 1,5 mm 16 x 0,75 mm 4 x 1,5 mm

On obtient donc une couverture maximale de 24 mm, la largeur

minimale de 0,75 mm ayant été choisie comme étant celle offrant le

meilleur compromis entre le rapport Signal/ Bruit et la résolution

nécessaire.

Malgré cette décomposition de la gamme en familles, Siemens insiste sur les

principes communs à Emotion et Sensation et notamment les fonctionnalités

suivantes :

•Sureview TM : méthode de reconstruction des images qui garantit la qualité

image quelque soit le pitch en ajustant les mA

•CARE Dose : programmes de réductions de dose comprenant :

o modulation du courant en xy (analyse pendant ½ tour et modulation

pendant l’autre ½ tour)

o modulation du courant sur l’axe des z

o Hand Care : réduction de dose en interventionnel par suppression des

rayons X dans la zone supérieure au dessus des mains

o Dose modulée selon l’ECG ce qui permet d’atténuer l’irradiation pendant

la systole, phase non utilisée pour l’imagerie

o En Work in Progress, Siemens étudie la possibilité de rendre la dose

opérateur indépendant à partir d’un état de référence de patient moyen.

Ensuite, la machine adapterait seule la dose en fonction de la

corpulence du patient qu’elle évalue au début de l’examen. Cette

fonction devrait être disponible sous forme d’upgrade.

•Détecteurs UFC TM (Ultra Fast Ceramic) : ce détecteur solide a 4 ans

d’existence mais reste le dernier né des détecteurs scanners du marché. Il

est fabriqué par Siemens à Erlangen. Signalons le partenariat industriel

existant avec Philips par lequel Siemens fournit à Philips les statifs, tubes,

détecteurs et Philips fournit les DAS qu’il assemble à Haïfa avec les

détecteurs UFC.

•Syngo : cette plateforme informatique commune aux équipements d’imagerie

Siemens, actuellement sous Windows NT, passera prochainement sous

Windows XP. L’évolution sera possible dans le cadre du contrat Evolve qui

permet l’évolution Hardware du système informatique tous les 3 ans (ce qui a

déjà été réalisé sur une partie des scanners 4 coupes installés). L’évolution

des logiciels est assurée dans le contrat de maintenance.

Le Sensation est livré avec la console d’acquisition Navigator qui peut aussi

réaliser les post-traitements. A partir de 10 ou 16 coupes, 2 stations voire trois sont

conseillées qui sont alors configurées comme suit : Navigator et Wizard qui

partagent la même base de données ce qui évite les temps de transfert, ou, avec 3

stations : Navigator, Wizard et Léonardo. Cette dernière est multimodalité et utilise

le transfert DICOM : elle n’a pas de base de données commune avec Wizard. Une

alternative possible est Navigator et 2 Wizard (station dédiée CT) qui partagent

toutes les 3 la même base de données. Sur ces consoles, Siemens annonce la mise

en place de protocoles de post traitement automatisés où l’acquisition lance la

reconstruction.

Parmi les logiciels d’applications avancées, Siemens met l’accent notamment

sur :

•syngo colonography : mode permettant l’acquisition à faible dose, la

reconstruction, l’endoscopie virtuelle, et la détection de la taille des

polypes

•syngo lungcare : acquisition pulmonaire à faible dose (10 mAs), puis

l’utilisateur pointe les nodules et le système les quantifie.

•Applications cardiaques : « réservées » au 16 coupes, il est possible de

réaliser des acquisitions soit en gating prospectif (synchronisation des

images avec l’ECG dès l’acquisition, soit en gating rétrospectif (on

acquiert tout le volume et tout le signal ECG et on synchronise après).

On peut ensuite effectuer les traitements suivants : calcium score,

vessels analysis (extraction des coronaires, déroulé des vaisseaux,

quantification), fonction cardiaque (volumétrie)

•Inspace Viewer : introduit mi 2002, ce mode implique un changement de

philosophie dans l’interprétation qui se fait non plus sur un volume mais

sur des coupes. Ceci est notamment intéressant pour les

correspondants et plus particulièrement les chirurgiens qui peuvent

recevoir l’animation 3D sur CD. La technique utilisée est le volume

rendering en 512 2 . Ceci est d’une aide importante pour l’examen de

structure complexe comme le coeur.

TOSHIBA MEDICAL SYSTEMS www.medical.toshiba.com

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La gamme scanner du constructeur japonais se décline autour de deux

familles (à noter la disparition de la gamme de l’Aucklet qui n’est plus fabriquée) :

•L’Asteion qui est proposé en plusieurs versions :

o Asteion Mono (monocoupe),

o Dual (bicoupe) ou Asteion Multi, scanner multicoupe vendu

actuellement en quatre coupes. Il accomplit une rotation en 0,75 sec.

L’entraînement se fait par courroie et il dispose de tubes différents et de

générateurs de différentes puissances (entre 36 et 60 kW), qui sont

choisis à la carte et ainsi déclinent l’Asteion Multi en VR et VI en fonction

de ces caractéristiques.

•La famille Aquilion comprenant :

o L’Aquilion 4 : scanner 4 coupes par rotation de 0,5 sec et possibilité

dans le futur de tourner à 0,4 sec pour la cardiologie. L’entraînement est

réalisé par moteur linéaire. Il est muni d’un détecteur 34 barrettes (4 X

0,5 mms au centre et deux fois 15 X 1 mm de chaque côté). La

possibilité de passer de ce système vers un scanner seize coupes

existe.

o L’Aquilion 16 : scanner 16 coupes par rotation de 0,5 sec et possibilité

de tourner à 0,4 sec pour les applications cardiaques. L’entraînement

est réalisé par moteur linéaire. Il est muni d’un détecteur à 40 éléments

(16 X 0,5 mm au centre et deux fois 12 X 1 mm de chaque côté).

12 x 1 mm 16 x 0,5 mm 12 x 1 mm

Ce détecteur permet d’obtenir des données isotropiques de haute

résolution (0,47 X 0,47 X 0,50 mm) et donc une qualité image

équivalente dans les trois plans. Le tube a été spécialement conçu pour

cette machine. Il se nomme Tube MegaCool . et dispose d’une capacité

calorifique de 7,5 MHU permettant d’enchaîner dix hélices successives

quels que soient les paramètres d’acquisition. Son anode dispose d’un

double rotor, ce qui garantit la rotation en 0,5 sec sans effet

gyroscopique pour toutes les applications.

En France, Toshiba a installé trente scanners. Cette année est le début de la

phase commerciale de l’Aquilion 16. Trois installations sont déjà réalisées aux Etats-Unis.

Outre la console d’acquisition, Toshiba propose deux autres consoles :

•la console Anet disposant de l’accès aux données brutes de l’examen

pour éviter les reconstructions sur la console d’acquisition. Elle permet une

revue et un traitement de quatre patients différents, quatre reconstructions

possibles par séquence, MPR pré-programmable, un autofilming intégral ou

semi-automatique au choix, ainsi que les fonctions de traitement de base.

•La console Vitréa, nouvelle console Toshiba issue du partenariat avec

Vital Image. Il s’agit d’une console deu post-traitement sous Windows XP qui

permet la création automatique des volumes sans perte de temps pour les

chargements des images et des logiciels. C’est une console 3D temps réel.

Du point de vue des applications, outreOutre les applications les

conventionnelles, il convient de citer les applications vasculaires, les quantifications

et mesures de sténose, MIP d’épaisseur variable, extractions osseuses, la

colonographie (côlon double, contraste, endoscopie virtuelle), le calcul des volumes

tumoraux. Plus de vingt protocoles par organe sont disponibles incluant tous les

modes de visualisation (MPR, VRT, MIP…). Un kit interventionnel, présentant une

cadence de douze images/sec et permettant de visualiser trois images axiales

contiguës pour améliorer la précision du gestependant la réalisation du geste avec

précision, est également disponible. Il est aussi à noter que les applications

cardiaques sont disponibles sur Aquilion 4 et 16, mais sont recommandées sur

Aquilion 16.

En ce qui concerne la gestion de la dose, Toshiba dispose des détecteurs

Quantum caractérisés par une bonne qui offrent la meilleure efficacité du marché de

détection, et de différents outils, disponibles sur l’ensemble de la gamme :

- Real Exposure Control qui permet une modulation des mA selon z (en

fonction du profil et de l’épaisseur du patient déterminé par scannogramme).

Cet outil a démontré une réduction de dose pouvant aller jusqu’à 40 % dans

certains cas.

- Des protocoles basés sur la taille des patients, leur âge et des filtres

spécifiques en fonction de la taille.

- Pure Focus . qui est le nom du système de focalisation des rayons X et pour

éliminer les rayons X ne contribuant pas à l’imagenon utiles, donc de ne pas

y exposer le patient à ces rayonnements inutiles.

- Le système Surestart . modulant faisant coïncider les rayons X avec l’arrivée

du produit de contraste dans la région d’intérêt.

5 CONCLUSION

Malgré une suspension de la course au nombre de coupes, le scanner est

aujourd’hui un outil prometteur dont les applications sont encore en cours

d’exploration et pourront engendrer des pratiques médicales nouvelles comme le

dépistage : les patients sont alors asymptomatiques, voire s’autoprescrivent

l’examen, le diagnostic est quasiment automatique (CAD), le remboursement non

garanti : l’ère de la médecine préventive, voire prédictive est commencée et soulève

déjà des questions et controverses éthiques, économiques et scientifiques.

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perspectives – Ed. Masson

Menant L., Lepage B. – Scanographie - J Radiol 2002 ; 83 – Applications

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Sablayrolles JL, Besse G : Cardiac CT Imaging, édité par GEMS et

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Carrington C. : CT gets to grips with vascular disease – Diagnostic Imaging

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Macilquham M., Little A. : CT colonography shows promise for screening –

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