Remarques et conclusions                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remonter

Ce bilan d'activité n'est qu'un modeste témoignage de notre action pendant  12 ans. (1975 à 1986)

Nos traitements s'adressent malheureusement à trop de patients "incurables". La grande majorité des malades arrive trop tard à la consultation spécialisée. Ils représentent 75% de nos patients. Les traitements palliatifs réalisés auront souvent eu le mérite d'apporter des survies plus longues et plus "confortables". L'action antalgique a souvent été appréciable. Un grand effort reste à faire dans le domaine de l'information aussi bien de la population que du corps sanitaire en charge du dépistage "primaire" et du drainage vers le centre de carcinologie de l'Hôpital général de Brazzaville.

Nos résultats sont de toute évidence modestes. Notre réconfort vient des 20% de patients traités dans de bonnes conditions et parmi lesquels bon nombre sont  aujourd'hui considérés comme guéris. Des données chiffrées qui précédent, nous pouvons dégager quelques grandes lignes de la pathologie cancéreuse au Congo.

     Il convient en premier lieu de souligner la très grande fréquence des cancers génitaux féminins qui représentent 50% de l'ensemble de nos patients. Ils sont dominés par les carcinomes du col utérin  (30% de tous les cancers) pour lesquels nous avons souligné l'addition  des facteurs de risque (Voir cancers génitaux féminins).

     Les cancers du sein sont retrouvés chez une majorité de grandes multipares (5 grossesses en moyenne) discordant en cela avec les données de la littérature européenne.

     La pathologie chez l'homme est dominée par les cancers des V.A.D.S (hormis le C.H.C) dont l'étiologie alcool + tabac est fréquemment retrouvée.

     Les cancers bronchiques sont rares.

       Les cancers colo-rectaux également peu fréquents doivent leur rareté à la qualité du régime alimentaire traditionnel pauvre en viande et corps gras saturés au profit d'un apport végétal important. La tendance actuelle est à l'occidentalisation du régime surtout sensible dans les grandes villes.

CONCLUSION

   La pathologie cancéreuse au Congo n'est pas aujourd'hui un problème de santé publique majeur. Des fléaux plus dramatiques déciment la population:

                                    La guerre civile : 20000 morts en quelques années.

                                    Le paludisme. Première cause de mortalité par maladie.

                                    Le S.I.D.A  concerne  10% de la population. La tri-thérapie  est trop coûteuse pour les pays en voie de développement. Toutes les autres M.S.T.

                                    Les maladies parasitaires endémiques  (Bilharzioses, onchocercoses, schistosomes, trypanosomiases)

                                    Maladies  infectieuses --  surtout chez l'enfant particulièrement fragile. (les complications de la rougeole représentent  une des toutes premières causes de mortalité infantile)  

                                    Enfin, nous trouvons les cancers. L'espérance de vie médiane est trop courte pour assister à l'émergence de la pathologie cancéreuse.

Ci-dessous, les statistiques fournies par l'O.M.S ( site: www.who.int) au début de 2002 donnant une estimation du nombre de décès annuel dans les pays les moins développés par type de pathologie.

Dans l'ordre, on trouve le SIDA, devenu la première cause de mortalité dans les pays les moins développés suivi par le PALUDISME, la TUBERCULOSE, les maladies infectieuses mortelles pour les enfants (rougeole, tétanos, diphtérie, infections respiratoires aiguës, diarrhées), les infections bactériennes maternelles, les parasites autres que le paludisme (vers intestinaux, onchocerciasis, schistosomes, trypanosomes), les déficiences en minéraux comme l'iode ou le fer, les complications liées au tabac et puis, assez loin derrière, les fléaux plus virulents dans les pays riches, à savoir les maladies cardio-vasculaires, le diabète et enfin le cancer.

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