Techniques d'irradiation                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Etant donné les doses nécessaires pour obtenir un effet tumoricide, la radiothérapie fait courir des risques non négligeables au niveau des tissus sains. Pour épargner ceux-ci et irradier correctement la tumeur, une technique rigoureuse est nécessaire.

A. Radiothérapie transcutanée.

Pour obtenir la meilleure répartition possible de la dose dans l'organisme, il est nécessaire d'utiliser le type de rayonnement dont la pénétration est appropriée à la profondeur de la tumeur. Quel que soit l'appareil utilisé, un certain nombre d'opérations préliminaires doit être effectué : 

  • délimitation du volume-cible que l'on effectue grâce à une variété d'examens radiologiques (scanner, IRM), voire à une intervention chirurgicale avec pose de clips métalliques.

  • repérage du volume à irradier grâce à un scanner dosimétrique (scanner dédié à la radiothérapie) et à un logiciel de simulation virtuelle
    • le scanner va permettre l'acquisition d'images sur le volume à traiter (coupes axiales tous les 3 mm)
    • les images acquises sont transférées sur le logitiel de simulation virtuelle afin de déterminer l'isocentre des faisceaux, traités par 2 faisceaux orthogonaux ANT et LAT , dans le cas d'une prostate
    • les informations obtenues permettent ensuite de positionner sur le patient l'endroit précis du volume à irradier
Repérage dosimétrique
  • mise en place du patient (grâce à des contentions spécifiques) dans les conditions du traitement afin d'obtenir une reproductibilité identique d'une séance à l'autre
  • calcul de la dose et la répartition de celle-ci dans le volume-cible tout en protégeant au maximum les tissus sains. Ces calculs sont effectués par ordinateur

Masque de contention  por les irradiations cérébrales et O.R.L
Fabrication et moulage des protections (des tissus sains) pour chaque patient.
  • détermination du plan de traitement par le radiothérapeute
  • élaboration d'un classeur de traitement contenant les paramètres physiques de l'irradiation (tailles des champs, présence de caches, de filtres etc....) ainsi que la dose totale à délivrer pour chacune des portes d'entrée, le nombre de séances par semaine et la dose par séance
  • lors de la première venue et après son scanner, prise de cliché de contrôle effectué en position de traitement sous l'appareil
  • validation des clichés obtenus par le radiothérapeutes et début du traitement le jour suivant

B. Curiethérapie.

Elle consiste à placer au contact ou à l'intérieur de la tumeur un matériel radioactif. La durée de l'irradiation est alors relativement courte (de 3 à 6 jours) car il sagit d'une irradiation continue.
Actuellement, on utilise essentiellement, pour l'irradiation interstitielle, l'Irridium 192 qui permet une préparation non radioactive. En effet, après la mise en place des guides vecteurs, le matériel radioactif est introduit dans la tumeur après contrôle et éventuelle correction de la position de ces guides. Il est ainsi possible d'augmenter la précision de l'irradiation et d'éliminer les risques d'irradiation pour le personnel.

Le Césium 137 est employé en curiethérapie endocavitaire gynécologique. L'utilisation d'un projecteur de source télécommandé permet d'éviter l'irradiation du personnel.

C. Surveillance pendant et au décours d'une irradiation.

  1. Pendant l'irradiation.
    Des réactions précoces peuvent survenir:
    - au niveau de la peau : un érythème, voire une épithélite exsudative.
    - au niveau des muqueuses : une radiomucite pouvant se traduire par des difficultés d'alimentation, une sécheresse buccale, une dysphagie, une diarrhée, etc....
    - au niveau de la moëlle osseuse : une cytopénie sanguine.
    - au niveau du système pileux : une chute des cheveux.
    - au niveau de l'encéphale : une céphalée, etc...
  2. Au décours de l'irradiation.
    Des complications tardives peuvent apparaître, consécutives à :
    - l'accumulation des lésions cellulaires qui ne s'extériorisent alors que lentement : foie, reins, thyroïde, tissus osseux, etc.....
    - des lésions vasculaires entrainant scléroses et troubles trophiques au niveau des tissus sous-cutanés et des muscles.
    Très longtemps après l'irradiation (10 à 25 ans) peuvent survenir des cancers induits. Il sagit en général de sarcomes.

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