Bases techniques                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bases techniques de la Radiothérapie.

La distribution de la dose dans un milieu varie selon la nature et l'énergie du faisceau de rayonnement. Trois techniques sont habituellement utilisées en radiothérapie :

  1. la radiothérapie transcutanée dans laquelle le faisceau est émis par un générateur situé en dehors de l'organisme.
  2. la curiethérapie ou les sources radioactives sont soit au contact soit à l'intérieur des tissus tumoraux.
  3. la radiothérapie métabolique ou l'on utilise un radioélément ayant une affinité métabolique pour le tissu cancéreux.

A. Radiothérapie transcutanée.

Jusque dans les années 50, elle était éffectuée avec des générateurs de RX de 200 Kvolts, maintenant réservés aux tumeurs relativement superficielles. Pour les tumeurs profondes, ils ont été remplacés par des générateurs de haute énergie : appareil de télécobalthérapie (pratiquement plus utilisés aujourd'hui) et des accélérateurs linéaires. Les radiations de haute énergie ont des avantages importants : 

  • elles sont plus pénétrantes, ce qui permet de délivrer à la tumeur une dose suffisante sans irradier de façon trop intense les tissus sains, interposés entre la peau et la tumeur.
  • la définition du faisceau est plus précise, ce qui permet d'irradier une tumeur située à proximité d'un tissu sain critique sans délivrer à celui-ci des doses dangereuses.
  • enfin, les rayons X classiques étaient d'avantage absorbés par les tissus osseux que par les tissus mous, d'ou un effet d'écran et des risques d'ostéoraionécrose. Ces inconvénients ont disparu avec les hautes énergies.

Les appareils de Cobalthérapie ont une source radioactive contenue dans un bloc de plomb et de tungstène, un dispositif automatique permettant de la déplacer pour la porter en regard de la fenêtre d'irradiation et de l'escamoter lorsque celle-ci est terminée. Le cobalt 60 émet des rayonnements gamma dont l'énergie est de 1.3 MeV en moyenne. Le maximum de la dose n'est pas situé à la surface de la peau mais à 5 mm sous celle-ci. Le rendement en profondeur est de l'ordre de 55% à 10 cms.
Les accélérateurs linéaires produisent des électrons très énergétiques devant lesquels on interpose des cibles permettent la production de RX de très haute énergie. Avec ces RX dont l'énergie peut atteindre 30 MeV, le maximum de la dose est situé environ à 4 cms sous la peau et le rendement en profondeur peut atteindre 80% à 10 cms. Les électrons peuvent être employés dans le traitement de tumeurs superficielles. De grands progrès ont été réalisés dans la maniabilité de ces appareils et surtout dans la qualité des collimateurs dont dépendent la netteté de délimitations des faisceaux et la précision du centrage. 

B. Curiethérapie.

Au radium, autrefois seul utilisé pour ce traitement, se sont progressivement substitués des radioéléments artificiels tels :

  • l'iridium 192 dont la période est de 74 jours et qui se présentent sous forme de fils pouvant être placés dans les tissus cancéreux grâce à des guides métalliques ou en plastique.
  • le césium 137 dont la période est de 27 ans, qui se présente sous forme de billes que l'on peut glisser dans des tubes pouvant être raccordés à un injecteur automatique permettant de retirer les sources et de les remettre en place à volonté. 

C. Radiothérapie métabolique.

Elle fait appel au tropisme cellulotissulaire spécifique lié aux caractéristiques chimiques d'un corps. L'iode radioactif (I131) émetteur de rayons Bêta et Gamma, se fixe électivement dans la glande thyroïde. Il est utilisé pour le traitement des cancers thyroïdiens. Le phosphore radioactif (P32), émetteur de rayonnement Bêta, est capté préférentiellement par la moëlle osseuse. Ces éléments sont présentés sous forme de solutions. Ils ne peuvent être convoyés et maniés qu'avec de strictes précautions.

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