Les risques pour le personnel                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les examens de Médecine Nucléaire présentent-ils un risque pour votre patient ?

NON.  La dose reçue par les patients lors des scintigraphies est comparable à celle des examens de radiologie.

    Une préparation du patient est-elle nécessaire ?

Le plus souvent, votre patient peut manger et boire avant la scintigraphie. Habituellement, il n'aura pas à se déshabiller. Une petite quantité d'une substance rendue radioactive lui sera injectée. Une attente est généralement nécessaire pour que cette substance s'accumule au niveau de l'organe à examiner; dans certains cas, cette attente peut-être de plusieurs heures, voire jours.
Des images sont ensuite réalisées à l'aide d'un appareil appelé gamma-caméra. Les patients n'ont pas à entrer dans un tunnel.
Il est utile de leur donner à boire davantage de liquide le jour de l'examen (avant et après) car cela aide la radioactivité à quitter l'organisme.

    Est-ce qu'un patient qui vient de de bénéficier d'une scintigraphie représente un danger pour le personnel hospitalier ?

L'irradiation du personnel est considérablement plus faible que celle du malade. Cependant, contrairement aux examens de radiologie, la scintigraphie nécessite l'injection d'une substance contenant une faible quantité de radioactivité. De ce fait, le patient reste faiblement radioactif pendant quelque temps après la fin de la scintigraphie. Le niveau de rayonnement est tellement faible qu'il n'interfère pas avec les soins infirmiers que nécessitent habituellement les patients.
La notion importante est que les soins à donner au patient ont la priorité. Par contre, il vaut mieux ne pas rester juste à côté du patient quand ce n'est pas nécessaire. L'irradiation en provenance d'un seul patient (toujours faible) décroit avec la distance. Le temps joue également un grand rôle : pour le radioélément le plus utilisé en Médecine Nucléaire, le technétium 99m, l'activité n'est plus que le 1/16 de sa valeur initiale au bout de 24 heures. La quantité subsistant dans un patient est encore beaucoup plus faible puisque la plupart des substances injectées sont excrétées dans les urines.
Si votre patient a besoin d'une quantité de radioactivité plus importante que d'ordinaire ou si la substance radioactive utilisée persiste davantage, vous en serez averti par le service de Médecine Nucléaire.     


    Faut-il prendre des précautions avec l'urine des patients ?

Les urines de votre patient sont radioactives, spécialement durant les 24 heures qui suivent l'injection. En cas de scintigraphie, il suffit de prendre les mêmes précautions qu'avec de l'urine qui risque d'être infectée (en particulier par le port de gants jetables). Cependant, il ne faut pas conserver ces urines pour réaliser des dosages par exemple, sauf nécessité et après en avoir prévenu le service de Médecine Nucléaire.

    Y a-t-il un risque à pratiquer une intervention chirurgicale ?

La radioactivité utilisée dans la plupart des scintigraphies a déjà considérablement diminué dès le lendemain; il est très improbable que le patient qui a bénéficié d'une scintigraphie constitue un danger pour l'équipe chirurgicale. La seule exception est l'administration thérapeutique de radioactivité, très différente de la scintigraphie. Le service de Médecine Nucléaire peut vous renseigner.

   Y a-t-il des précautions particulières pour les femmes enceintes ?

Les soignantes et membres du personnel qui sont enceintes n'ont, en général, pas à prendre de précautions spéciales avec les patients ayant bénéficié d'une scintigraphie ; il suffit qu'elles gardent en mémoire que l'irradiation dépend de la distance au patient et du temps passé à cette distance. Il faut donc s'assurer que les femmes enceintes ne restent pas trop longtemps à côté de ces patients. En particulier, elles ne doivent pas les accompagner durant un long trajet en ambulance.
Dans la plupart des services, il y a peu de patients qui viennent juste de bénéficier d'une scintigraphie et il n'y aura pas de problème. Si, un jour donné, il y a, dans le service où vous travaillez, beaucoup de patients qui reviennent du service de Médecine Nucléaire et que cela vous préoccupe, n'hésitez pas à contacter le service de Médecine Nucléaire.