Vérification d'un pacemaker                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Remonter

I. Fonctionnement de notre coeur

 

 Le cœur est un muscle creux avec quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules. Les oreillettes communiquent avec les ventricules par des valves. Le ventricule droit éjecte le sang dans la circulation pulmonaire où il s'oxygène. Le ventricule gauche assure l’oxygénation de l'ensemble de l'organisme.

. Nous avons un pace maker naturel

 Notre cœur se contracte plus de 100000 fois par jour. Nous avons un pace maker naturel : le nœud sinusal. Notre cœur bat 24H sur 24 en commençant avant la naissance et pendant toute notre vie.

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timulation Cardiaque
 

III. Notre système de conduction électrique intra cardiaque

 Du nœud sinusal situé dans l'OD, l’électricité est conduite vers le nœud AV situé près des valves AV puis aux ventricules.

 

 

IV. Pourquoi avons nous besoin d'un pace maker ?

Un pace maker est le plus souvent nécessaire quand il existe un ralentissement de la fréquence cardiaque soit par :

  • atteinte du nœud sinusal
  • altération de la conduction AV (BAV). Il existe bien d'autres circonstances indiquant la pose d'un pace maker.

 

V. Qu'est-ce-qu'un pace maker ?

 Un stimulateur cardiaque est constitué de deux parties:
  • le boîtier, c’est-à-dire le générateur d'impulsion qui contient la source d’énergie (lithium)
  • la ou les sondes qui conduisent l’énergie aux cavités qu'elles vont stimuler. Le boîtier est le plus souvent de petite taille : 5cm de large et 6mm d’épaisseur. Son poids est d'environ 30g.

 

VI. Il existe de nombreux types de pace maker

Schématiquement on distingue :

  • un pace maker SIMPLE CHAMBRE qui ne stimule qu'une seule cavité (oreillette ou ventricule )

 

  • un pace maker DOUBLE CHAMBRE qui stimule les deux cavités

Certains pace maker peuvent adapter leur fréquence à l'activité physique et sont appelés pace maker ASSERVIS.

 

VII. Comment se passe l'intervention

 La pose du pace maker se déroule dans une salle spéciale comportant un appareil de radiologie qui permet de visualiser la bonne position des sondes. Le pace maker est placé quasiment toujours dans la région pectorale c’est-à-dire la partie haute de la poitrine a droite, ou a gauche. Après une anesthésie locale, qui fait suite à une désinfection , on pratique une incision. Il faut trouver une veine qui permet le passage des sondes jusqu'aux cavités que l'on veut stimuler. Il faut décoller la peau et le muscle, et réaliser ainsi une poche dans laquelle on introduit le boîtier. L'incision est suturée et le patient retourne dans sa chambre où il est surveillé par télémétrie. La durée habituelle de l'hospitalisation est de 72 heures. Il faut éviter de solliciter intempestivement le bras du coté opéré pendant un mois.

 

VIII. Un pace maker se surveille régulièrement

 La surveillance sera assurée par le médecin traitant du patient en collaboration avec le centre d'implantation.

 

IX. On vit normalement avec un pace maker

 Habituellement, l'implantation d'un pace maker ne modifie aucunement la manière de vivre du patient. Bien sûr, si celui-ci n'a pas d'autre problème cardiaque. Aux doses habituelles, les médicaments n'interfèrent pas, ou très peu  avec le pace maker. Les loisirs comme la conduite automobile, les sports, se déroulent habituellement sans problème. Bien sûr on aura déterminé avec les joueurs de tennis, les pratiquant du golf…, le site d'implantation (droit ou gauche).

 

X. Combien de temps dure un pace maker?

 La durée de vie moyenne d’un pace maker est de 5 à 10 ans. Ceci est bien sûr fonction de l’usage du pace maker. Chez un patient dit dépendant, dont le rythme propre est déficient, et chez lequel le pace maker pilote en permanence le rythme cardiaque, la durée de vie du boîtier sera bien sûr nettement abaissé par rapport au patient chez lequel la pile ne fonctionne qu’en sentinelle, c’est-à-dire ne fonctionnant qu’au moment où le rythme s’abaisse en-dessous d’une certaine fréquence déterminée.

 

XI. Y a t-il interférences entre le pace maker et le milieu ambiant?

 Habituellement, le pacemaker par son « enveloppe » en titane, est bien protégé du milieu ambiant. Il n’y a théoriquement pas d’interférence avec celui-ci. Le porteur d'un pace maker peut, si nécessaire, passer un scanner, mais jamais une IRM (Image à Résonance Magnétique). Les portiques d'aéroport ou de grands magasins sont actuellement inoffensifs. Mais si l'installation est ancienne ou précisée, le personnel pourra éviter au porteur de pacemaker de passer quel que soit le doute, symptôme ou malaise, il est conseillé au patient porteur de stimulateur d'en référer au centre de surveillance le plus rapidement possible.
Il faut bien sûr être prudent concernant tout matériau comportant un élément magnétique type micro-onde, téléphone portable, portail d’alarme… Pour le téléphone portable, il est habituellement recommandé de téléphoner avec l’oreille située de l’autre côté du site d’implantation.

 

Surveillance

Un patient porteur d'un stimulateur cardiaque doit être soumis à une surveillance régulière auprès du médecin généraliste et du cardiologue (au moins semestrielle).
 
Les objectifs de cette surveillance sont :
- l'appréciation de la tolérance locale du boîtier (++++) : recherche de signes inflammatoires locaux, de troubles trophiques, faisant suspecter une menace d'extériorisation du boîtier imposant alors une réhospitalisation dans les meilleurs délais car, s'il y a effraction cutanée, l'ensemble du matériel devra être explanté.
- Apprécier l'efficacité de la stimulation sur les critères cliniques (absence de récidive de syncope, situation hémodynamique, adaptation à l'effort...). La fréquence cardiaque ne devra jamais être inférieure à la fréquence minimale programmée.
 
La surveillance en milieu spécialisé permettra d'évaluer au mieux le bon fonctionnement du stimulateur, et d'optimiser les réglages à l'aide :
- de l'électrocardiogramme de surface, éventuellement après mise en place d'un aimant sur le boîtier si la fréquence spontanée du patient est supérieure à la fréquence programmée ; le déclenchement du stimulateur entraîne sur l'ECG un "artefact" de stimulation précédent le complexe ventriculaire qui est élargi à type de bloc de branche gauche ; si l'oreillette est stimulée l'onde P sera elle aussi précédée d'un "spike".
- de l'analyse télémétrique, à l'aide du programmateur qui de façon externe permet :
. d'interroger les mémoires du stimulateur et de contrôler à posteriori son fonctionnement durant la période écoulée ;
. de contrôler les seuils de stimulation et de détection, l'impédance sur les sondes ;
. d'évaluer les critères d'usure : ralentissement de la fréquence électro-stimulée, élévation de l'impédance interne de la batterie ;
. de modifier les paramètres de stimulation.
 
Dans certains cas le bon fonctionnement du stimulateur pourra être évalué par un test d'effort (stimulateur à fréquence asservie) ou un enregistrement Holter sur 24-H
 
* Interférences électromagnétiques :
Les stimulateurs modernes sont bien protégés contre le risque d'interférences électromagnétiques dans la vie quotidienne.
Par contre, en cas de chirurgie, il existe un risque d'interférence avec le bistouri électrique dont l'utilisation peut entraîner une inhibition (risque de pause ventriculaire) ou une déprogrammation du stimulateur. Le chirurgien et l'anesthésiste doivent donc être clairement informés de ce risque.