L'électronystagmographie.                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'électronystagmographie (ENG)

L'ENG est un test électrophysiologique permettant d'évaluer l'intégrité du système vestibulaire (canaux semi-circulaires dans l'oreille interne, nerf vestibulaire, tronc cérébral, cervelet). Suite à différentes stimulations, ce système déclenche des mouvements de va-et-vient des yeux (nystagmus) afin d'assurer le contrôle de l'équilibre.

Le contrôle des mouvements oculaires est partiellement assumé par des informations provenant des canaux semi-circulaires de l'oreille interne. Ainsi, il est possible d'évaluer la fonction de ces canaux en étudiant les mouvements des yeux.

L'exemple classique serait un individu qui descend d'un manège ayant tourné sur lui-même à vive allure. A l'arrêt du manège, il a l'impression de tourner et que tout bouge. Une stimulation excessive du labyrinthe a provoqué des mouvements involontaires des yeux. Ceux-ci ne peuvent fixer un objet, donnant ainsi l'impression que l'objet bouge.

L'enregistrement des mouvements des yeux se fait au moyen d'électrodes placées près des yeux qui captent les variations de potentiel consécutives au déplacement de chaque oeil. Les réponses obtenues sont analysées sur écran cathodique et reproduites sur papier.

Les mouvements des yeux peuvent être provoqués par une cible visuelle, par exemple : une série de bandes parallèles alternées noir-blanc se déplaçant de droite à gauche ou vice-versa.

Les potentiels évoqués auditifs précoces : une nouvelle technique d'analyse

L’extraction des potentiels évoqués (PE) à partir d’un enregistrement d’électroencéphalogramme (EEG) a été le sujet d’intérêt d’un grand nombre d’équipes de recherche, en particulier en mode de stimulation auditive et visuelle. La technique la plus classique consiste à estimer le PE par l’accumulation des potentiels unitaires (PU). Cette estimation nécessite généralement plusieurs centaines de PU rendant ainsi l’identification très délicate principalement lorsque les hypothèses de stationnarité faites sur les PU et l’EEG ne sont pas vérifiées. En introduisant l’information a priori sur le processus, plusieurs techniques ont été proposées. Le filtrage de Wiener a été remarquablement utilisé dans [1] et [2], on peut citer également le filtrage adaptatif et le moyennage par correction de latences [3].

Malheureusement, lorsque il s’agit d’identifier un potentiel évoqué auditif du tronc cérébral (PEATC), la forme du stimulus n’est pas prise en compte puisque l'on considère souvent que le système auditif est excité par une impulsion acoustique parfaite. Comme il a été mentionné dans des travaux antérieurs [2], même si l’impulsion électrique utilisée pour exciter l’écouteur peut être facilement générée à très courte durée (centaine de µs), ceci n’est pas le cas pour l’impulsion acoustique (figure.1).

En effet, le stimulus n’est en réalité que la réponse impulsionnelle de l’écouteur, et la durée de l’impulsion acoustique peut atteindre quelques millisecondes en raison de la limitation en bande passante de l’écouteur. La cochlée sera donc en réalité stimulée pendant une durée bien déterminée et non pas instantanément. Cette durée ne peut pas être négligée devant celle d’un PEATC (5 ms pour un sujet sain).

Afin d’éviter la complexité de calcul due à la non-linéarité du système physiologique, ce dernier est approximé par un système linéaire. En intégrant de l’information a priori sur le PEATC, telle que la douceur temporelle ainsi que des informations statistiques sur l’EEG, nous avons appliqué une technique de déconvolution adaptative sur un signal obtenu en moyennant seulement quelques PU et après avoir enlevé la régression. Les détails techniques sont donnés dans [4].

Dans un premier temps, nous avons appliqué cette technique sur un modèle non bruité de PEATC introduit dans [2], puis sur le même ‘template’ contaminé par un EEG réel (SB=-4dB) (voir figures 2 et 3). Avec les résultats obtenus, on constate que la technique de déconvolution donne non seulement une bonne estimation du signal mais également permet de distinguer le complexe IV/V en deux ondes. Ce résultat nous laisse penser que la formation du complexe est initialement due à un recouvrement des deux ondes en raison de leur apparition à des instants très voisins. Finalement, nous concluons que l’intégration de la réponse impulsionnelle pour l’identification des PEATC constitue un outil puissant et encourageant dans cet axe de recherche.



ELECTRONYSTAGMOGRAPHES

Le modèle NYS 2 consiste en un module d'électronystagmographie et d'un logiciel pour PC (DOS) qui, associés à un PC standard, constituent un outil précieux pour l'étude de routine du nystagmus ainsi que pour l'évaluation et le diagnostic de celui-ci.